Félix Tshisekedi est fin mandat. Depuis et même avant sa prise de fonction, le dirigeant congolais a fondé toute sa politique sur un slogan qui est même le maître-mot de l’UDPS depuis les années 1980.
Avec l’avènement de ce plus vieux parti politique d’opposition à la tête du pays, les Congolais ont espéré un Congo nouveau, prospère et fort au coeur de l’Afrique. D’ailleurs, telles ont été les promesses faites par le nouveau président.
Mais, cinq ans après, c’est la désillusion ! Le célèbre slogan « le peuple d’abord » a été enterré à l’autel des intérêts partisans. La corruption, les détournements, la concussion, le népotisme, le clientélisme ont eu raison de la bonne gouvernance. Les Congolais pour qui toute la politique gouvernementale devrait être centrée sont laissés-pour-compte.
Le gros du budget national est partagé entre acteurs au pouvoir et animateurs des institutions alors qu’à côté, le peuple croupit dans la misère, les routes demeurent inexistantes, l’insécurité bat son plein dans la partie orientale, les militaires vivent des conditions inhumaines, les enseignants restent impayés et l’école mise en difficulté.
Pour l’opposant Claudel Lubaya, il ressort de ce qui précède que « le peuple d’abord » a totalement été vidé de toute sa substance par ceux qui l’ont pourtant défendu des années durant.
« Le peuple d’abord, un disque rayé, un ancien succès dont personne aujourd’hui n’ose évoquer ni le titre, ni le contenu », écrit-il.
Au moment où Félix Tshisekedi tient à solliciter un second mandat en décembre prochain, son bilan est très critiqué. Sur plusieurs plans, le pays a reculé d’une dizaine de pas. Le rêve de vivre l’Allemagne de l’Afrique telle que voulue par le chef de l’Etat n’aura été que chimérique.
Charles Mapinduzi