Les jours à venir sont déterminants sur le plan politique en République démocratique du Congo. Après avoir décroché la présidence dans un contexte électoral contesté, l’Union sacrée devrait se partager le butin, pour ce qui est de différents postes.
D’ores et déjà, l’UDPS au pouvoir revendique la primature. Et même la présidence de l’Assemblée nationale, elle qui pèse plus de 70 élus sans mentionner la centaine des députés issus de ses mosaïques. Mais, il se pourrait que cela suscite des remous au sein de la famille politique du chef de l’Etat.
Car, il n’y a pas que l’UDPS qui entend être servie. Les partenaires de Félix Tshisekedi qui l’ont aidé à obtenir un second mandat en mouillant leur maillot veulent être récompensés et s’assurer qu’ils pèsent au sein du régime. L’un de ceux qui ont envie d’être placés sous le feu des projecteurs est Vital Kamerhe.
Déjà, dans ses intentions de vouloir monter les enchères, il était à la tête du Pacte pour un Congo retrouvé (PCR), une coalition au sein d’une autre coalition (Union sacrée). Mais, ses ambitions démesurées ont été étouffées et VK a été contraint de rentrer dans les rangs en enterrant sa démarche.
Toutefois, l’autorité morale de l’UNC n’a jamais perdu de vue les promesses de Félix Tshisekedi déjà depuis l’accord CACH de Nairobi en 2018. Ce compromis prévoyait que Vital Kamerhe soit premier ministre au premier mandat et candidat-président de la République au second.
Cependant, Tshisekedi lui a tout privé. L’ex-ministre de l’économie estime ainsi légitime de récupérer ce qui lui revient de droit. A défaut d’être président de la République à ce second mandat, il lorgne la présidence de la Chambre basse du Parlement congolais.
A en croire plusieurs sources dans le cercle restreint de l’ancien directeur de cabinet, Vital Kamerhe tient fermement à récupérer le perchoir de l’Assemblée nationale qu’il a involontairement perdu en mars 2009. Mais, c’est avec ou sans l’accord de Félix Tshisekedi. Car, les mêmes sources rapportent que c’est en indépendant que VK pourrait se présenter, même si l’UDPS tient aussi à s’emparer du perchoir de cette institution.
La guerre risque ainsi de faire des victimes. Sauf si le fondateur de l’UNC décide de renoncer ou que Félix Tshisekedi choisisse de l’accompagner, la bataille de positionnement risque de faire de nombreuses victimes au sein de l’Union sacrée qui est assise sur la sellette.
Des aigris se multiplient, d’abord après l’invalidation de certains. élus. Ces mécontents pourraient augmenter après la sortie du prochain gouvernement. Ce qui fragilisera inéluctablement la mouvance au pouvoir.
Charles Mapinduzi
