Les Forces armées de la République démocratique du Congo renforcent leur présence sur le terrain au Nord-Kivu, théâtre des affrontements entre le M23 et les troupes gouvernementales.
Des bataillons spéciaux et du matériel tout terrain sont arrivés à Goma pour faire face à l’ennemi qui tente désespérément de s’emparer de nouvelles localités, dont Sake et éventuellement Goma.
L’arrivée de ces commandos et matériels est annoncée avec pompe par le porte-parole militaire au Nord-Kivu qui garantit que cela vise à sécuriser les entités et à libérer d’autres qui sont déjà sous l’emprise de la rébellion.
« Des bataillons et du matériel FARDC à Goma, pour la sécurité de la population et la reconquête du terrain« , écrit lieutenant-colonel Kaiko Guillaume.
Déjà, le lundi 5 février, à l’issu d’un conseil supérieur de la défense tenu autour de Félix Tshisekedi, Kinshasa annonçait que toutes les dispositions avaient été prises pour barrer la route au M23.
Jean-Pierre Bemba, ministre congolais de la Défense, a même séjourné à Goma le vendredi 8 février où il a palpé du doigt l’évolution de la situation. Ce dernier est allé jusque dans certaines positions avancées des FARDC dans le territoire de Masisi.
Pas seulement lui mais aussi le chef d’état-major général de l’armée qui a fini sa mission au Nord-Kivu le dimanche 11 février passé.
Il faut mentionner que le M23 continue de secouer des villages autour de Sake. À l’issue d’intenses combats la semaine dernière, la partie congolaise a réussi à repousser l’ennemi à des quinzaines de kms, dans le territoire de Masisi.
Mais, rusé, ce dernier, est allé ouvrir un nouveau front sur l’axe Kibumba, en territoire de Nyirangongo. Là encore, il a fait face à la résistance des soldats congolais.
Il faut tout de même dire que le déploiement de ces commandos pourrait bien être un moment décisif pour la suite des événements.
Charles Mapinduzi
