Alors que les combats font rage entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise à Lubero, la justice militaire a décidé d’inviter à la barre des soldats congolais soupçonnés d’avoir abdiqué face à l’ennemi.
Il s’agit d’une trentaine des militaires sur qui pèsent des griefs tels que « la fuite devant l’ennemi, la dissipation des munitions et le pillage ».
« C’est une audience publique à la ligne de front pour juger les militaires fuyards ayant pillé les biens de la population », relaie le porte-parole de l’armée dans la contrée.
Des condamnations allant jusqu’à la peine de mort pourraient être sollicitées, indique sous anonymat un autre colonel FARDC qui s’est confié à Partisan-rdc.net.
« La peine de mort doit commencer par là. Ils ont fui devant l’ennemi alors qu’ils ont juré de mourir pour le pays. C’est cela le règlement de l’armée. Il est préférable de mourir au front que de fuir », dit-il.
Il s’agit de trente-deux militaires au total dont 4 femmes. Le matin de ce mercredi 3 juillet, un acteur de la société civile locale a rapporté à Partisan-rdc.net que des boutiques y compris d’autres biens ont été pillés par des soldats FARDC à Ndoluma.
Il a appelé à des sanctions afin d’éviter que le mariage civilo-militaire ne soit brisé dans un contexte où le M23 n’arrête de progresser en territoire de Lubero.
Malgré les tentatives des troupes congolaises à stopper l’avancée des rebelles, ces derniers ont réussi à prendre Kanyabayonga, Kirumba, Kayna, Mighobwe ou encore Matembe et tentent de percer vers Kitsumbiro.
Charles Mapinduzi
