Guerre du M23 : L’ONU dénombre 2,8 millions de déplacés au Nord-Kivu et appelle les parties prenantes à mettre fin à la spirale de violences après l’assassinat de 2 humanitaires à Butembo
Les Nations-Unies sont inquiètes de l’évolution de la situation liée au conflit imposé par le M23 dans le Nord-Kivu.
Le dimanche 30 juin dernier, suite à l’évolution des rebelles sur le terrain, marquée par la conquête d’importantes agglomérations dans le territoire de Lubero, 2 humanitaires, membres de l’ONG Tear Fund, ont été ciblés et tués par de jeunes inconnus en ville de Butembo.
Ces jeunes qui ont attaqué un convoi de cette ONG qui quittait Lubero pour Beni ont accusé de façon inexpliquée cette ONG d’être en complicité avec l’ennemi. Car, étant donné la progression du M23, des habitants cherchent à tout prix à trouver le coupable.
Dans un communiqué, la coordination humanitaire de l’ONU en RDC condamne l’acte et soutient que ceci vient entraver le travail des humanitaires qui sont pourtant impliqués dans l’assistance aux déplacés qui sont dans le besoin.
« Le coordonnateur humanitaire condamne fermement l’attaque contre un convoi humanitaire dans la ville de Butembo qui a conduit à la mort tragique de 2 travailleurs humanitaires. Cette attaque s’inscrit dans un contexte d’escalade de violence extrêmement préoccupant dans le Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires », dit-il dans ce document consulté par Partisan-rdc.net.
Depuis le début de l’année, l’ONU précise que plus de 170 incidents sécuritaires ont déjà ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins 4 morts et 20 blessés. Par ailleurs, plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires ont déjà été enlevés.
Au regard de ces faits, les Nations-Unies demandent aux parties prenantes au conflit à militer pour aboutir à la désescalade. Elles indiquent que suite à ce conflit, le Nord-Kivu abrite aujourd’hui 2,8 millions de déplacés dont 518 mille sont répertoriés dans le territoire de Lubero aujourd’hui touché par les attaques.
« La province du Nord-Kivu abrite 2,8 millions de personnes, dont environ 518 000 qui étaient déjà déplacées dans le territoire de Lubero suite à la reprise des combats dans les territoires de Rutshuru et Masisi en mars 2024. J’en appelle à toutes les parties au conflit à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à cette spirale de violence qui entrave notre capacité à secourir ceux qui en ont le plus besoin », dit le coordonnateur humanitaire, avant de chuter :
« Il est temps que tous les acteurs impliqués ainsi que ceux qui ont une influence sur les parties en conflit travaillent ensemble pour une désescalade immédiate des violences et un retour à un dialogue politique afin de trouver une solution durable au conflit ».
L’ONU a toujours appelé à une solution politique dans le conflit qui oppose la RDC au M23. Mais, Kinshasa est catégorique et refuse de négocier avec ceux qu’il appelle des terroristes.
Charles Mapinduzi
Les Nations-Unies sont inquiètes de l’évolution de la situation liée au conflit imposé par le M23 dans le Nord-Kivu.
Le dimanche 30 juin dernier, suite à l’évolution des rebelles sur le terrain, marquée par la conquête d’importantes agglomérations dans le territoire de Lubero, 2 humanitaires, membres de l’ONG Tear Fund, ont été ciblés et tués par de jeunes inconnus en ville de Butembo.
Ces jeunes qui ont attaqué un convoi de cette ONG qui quittait Lubero pour Beni ont accusé de façon inexpliquée cette ONG d’être en complicité avec l’ennemi. Car, étant donné la progression du M23, des habitants cherchent à tout prix à trouver le coupable.
Dans un communiqué, la coordination humanitaire de l’ONU en RDC condamne l’acte et soutient que ceci vient entraver le travail des humanitaires qui sont pourtant impliqués dans l’assistance aux déplacés qui sont dans le besoin.
« Le coordonnateur humanitaire condamne fermement l’attaque contre un convoi humanitaire dans la ville de Butembo qui a conduit à la mort tragique de 2 travailleurs humanitaires. Cette attaque s’inscrit dans un contexte d’escalade de violence extrêmement préoccupant dans le Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires », dit-il dans ce document consulté par Partisan-rdc.net.
Depuis le début de l’année, l’ONU précise que plus de 170 incidents sécuritaires ont déjà ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins 4 morts et 20 blessés. Par ailleurs, plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires ont déjà été enlevés.
Au regard de ces faits, les Nations-Unies demandent aux parties prenantes au conflit à militer pour aboutir à la désescalade. Elles indiquent que suite à ce conflit, le Nord-Kivu abrite aujourd’hui 2,8 millions de déplacés dont 518 mille sont répertoriés dans le territoire de Lubero aujourd’hui touché par les attaques.
« La province du Nord-Kivu abrite 2,8 millions de personnes, dont environ 518 000 qui étaient déjà déplacées dans le territoire de Lubero suite à la reprise des combats dans les territoires de Rutshuru et Masisi en mars 2024. J’en appelle à toutes les parties au conflit à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à cette spirale de violence qui entrave notre capacité à secourir ceux qui en ont le plus besoin », dit le coordonnateur humanitaire, avant de chuter :
« Il est temps que tous les acteurs impliqués ainsi que ceux qui ont une influence sur les parties en conflit travaillent ensemble pour une désescalade immédiate des violences et un retour à un dialogue politique afin de trouver une solution durable au conflit ».
L’ONU a toujours appelé à une solution politique dans le conflit qui oppose la RDC au M23. Mais, Kinshasa est catégorique et refuse de négocier avec ceux qu’il appelle des terroristes.
Charles Mapinduzi
