Depuis le début du conflit en novembre 2021, Sake aura été un vrai cauchemar pour le M23. Nombreuses entités sont tombées sans efforts de la part des rebelles mais cette cité résiste à toutes les velléités.
Depuis quelques semaines, l’ennemi a tenté de s’emparer de cette entité mais les FARDC et leurs supplétifs Wazalendo ont tenu tête, repoussant en maintes reprises les rebelles et les contraignant constamment à se replier.
Le mardi 12 mars encore, les assaillants ont tenté un nouveau coup de force en passant par le groupement Kamuronza. Mais encore, les forces gouvernementales ne leur ont pas permis de percer.
Le matin de ce mercredi 13 mars, tout a repris son rythme habituel après un mardi vespéral agité par des tirs. Toutefois, à en croire les forces vives dans ce coin du territoire de Masisi, l’ennemi rode toujours autour des localités de Lutobogo, Kiuli, Ngumba et Kimoka-Mianzi.
La cité de Sake est ainsi restée intacte. En effet, elle demeure un véritable verrou pour l’armée congolaise pour protéger la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. C’est ici où s’amassent les troupes FARDC, celles de la SADC, de la MONUSCO, les Burundais et même les résistants Wazalendo.
Situé à près de 27 kms du chef-lieu du Nord-Kivu, Sake est la porte de Goma. Sa prise par le M23 entraînerait inéluctablement la chute de la ville.
Face à la forte résistance qui entoure cette cité, les rebelles ont pris la direction du nord, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru. Ici, ils ont réussi à conquérir certaines entités stratégiques dont la cité de Kibirizi, la base de Rwindi et la localité lacustre de Vitshumbi.
Charles Mapinduzi