Le chef de l’État congolais a commencé un nouveau mandat là où il a fini le premier. Au sujet de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, Félix Tshisekedi peine encore à s’affirmer. S’il a pu se montrer menaçant et intransigeant dans les médias, il n’en est pas le cas sur terrain où la crise sécuritaire va de mal en pis à cause des attaques ciblées et incursions des rebelles du M23 dans plusieurs villes et localités du Nord-Kivu.
Face à l’urgence qu’impose l’intervention de Kinshasa pour sauver des vies des populations civiles, Tshisekedi n’a encore pipé mot alors qu’il promettait, il y a peu sur les ondes de TOP Congo, de déployer son artillerie en cas d’une moindre escarmouche. Où en est-on ? Tshisekedi est-il au courant des tueries en série perpétrées par le Rwanda et ses supplétifs du M23 auxquels il faut désormais ajouter l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa ? Peut-être non.
Cependant, l’on considère au sein de l’opinion que Félix Tshisekedi ne sait pas encore concilier le sens de ses déclarations avec la simplicité de l’expression.
En scrutant tous ces épisodes, le parti politique Piste pour l’Émergence dénonce, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meure la République. Pour le parti de Seth Kikuni Masudi, candidat aux présidentielles de 2018 et 2023, Tshisekedi ne va pas déclarer la guerre au Rwanda à cause de la peur « de donner trop de pouvoir à l’armée dont il n’a pas le contrôle, de son illégitimité et à cause de ses jouissance, détournement…», a écrit Piste pour l’Émergence sur son compte X ( anciennement Twitter)
Il sied de signaler que les hostilités, opposant les rebelles M23 aux FARDC, ont repris depuis le début d’année, causant plusieurs morts et déplacement des populations vers des zones et localités qui ne sont encore passées sous contrôle de l’ennemi.
Après 5 ans des jérémiades et des faux- fuyants au sommet de l’État, le chef de l’État congolais est reparti pour répéter les « mêmes erreurs du passé » dont il a semblé regretter les conséquences lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2024.
Gédéon ATIBU