Félix Tshisekedi est très évasif au sujet de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, notamment avec la présence du M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyirangongo.
Comme par le passé, le mardi dernier à New-York, aux USA, Félix Tshisekedi a persisté et signé que la République démocratique du Congo ne négociera jamais avec la rébellion qu’il soutient être des bandits à la solde de Kigali.
« A propos du M23, je vais vous dire que c’est un groupe de criminels embarqué dans une aventure criminelle amené par Paul Kagame. Ils ont commis des atrocités et continuent d’en commettre encore », dit-il.
Il attend que les animateurs de ce groupe armé puissent répondre de leurs actes devant la justice internationale.
« Le M23 est un regroupement de criminels qui, avec la bénédiction de Paul Kagame, perpétuent des actes criminels. Nous ne dialoguerons jamais avec eux. Ils doivent répondre de leurs atrocités, et j’espère que la justice internationale prendra des mesures à cet égard, » dit-il, tout en rassurant que l’armée congolaise était en train de se professionnaliser pour parer à toute éventualité.
« La RDC renforce ses capacités. Nous sommes prêts à faire face à toute menace provenant du Rwanda. La défense de notre pays est notre priorité, et tous les scénarios sont envisagés pour assurer la paix en RDC, » a ajouté le président.
Cependant, en dépit de ces promesses, sur le terrain, rien ne garantit que les combats suspendus contre l’ennemi depuis près d’un an vont bientôt être relancés. Les responsables sécuritaires dans la contrée affirment qu’il ne s’agit pas de relancer les hostilités par respect au mot d’ordre des chefs d’Etat de la sous-région.
Pendant ce temps, les citoyens se plaignent et demandent à Kinshasa à réimposer la paix dans la contrée pour permettre aux déplacés de regagner leurs villages.
Comment donc le chef de l’Etat espère-t-il reprendre les territoires conquis sans passer par la guerre et les négociations alors que la voie diplomatie a déjà montré ses limites. S’attend-il à une providence divine?
Peut-être que oui. Car, lors d’une conférence de presse à Kinshasa en présence d’Evariste Ndayishimiye en août dernier, Félix Tshisekedi a a lâché : « La paix reviendra quand Dieu voudra. Qui vivra verra ».
Charles Mapinduzi