L’escalade des violences prend une allure inquiétante à l’approche de la présidentielle en République démocratique du Congo.
Des partisans du président sortant s’en prennent à tout acteur politique qui exprime ses intentions de briguer la présidence contre Félix Tshisekedi.
Il y a peu, c’était le candidat Delly Sesanga dont le cortège était attaqué dans la contrée où le chef de l’Etat est originaire. Puis, aucune mesure n’a jamais été prise contre les responsables de ces agissements. Ni les autorités congolaises n’ont jamais condamné ces actes.
Ce samedi 4 novembre, c’est encore un autre opposant qui vient d’être ciblé à Tshikapa, dans le Kasaï, la même contrée d’origine de Félix Tshisekedi.
Lui qui y est arrivé dans le cadre de la redynamisation de son parti avant la campagne électorale a vu son cortège caillassé par des membres que l’ECIDE identifie comme une milice de l’UDPS mise spécialement en contribution pour saboter la tournée de Martin Fayulu et surtout son meeting prévu le même jour dans la ville.
On compte plusieurs blessés dont des policiers, indique-t-on.
Plusieurs acteurs politiques de l’opposition ont dénoncé cette intolérance entretenue sciemment par le régime qui n’ose punir les récalcitrants. Il y a peu, le gouverneur du Kasaï Central a même mis en garde les opposants en leur prévenant que cette entité était à Félix Tshisekedi et que d’autres candidats devraient aller chercher leurs électeurs ailleurs.
Charles Mapinduzi