Les « députables » qui ont vu leurs voix annulées par la CENI, notamment pour fraude électorale, ne veulent pas se laisser abattre.
Avec à leur tête le Professeur Evariste Boshab, ces candidats viennent de saisir le Conseil d’État pour attaquer Denis Kadima dont ils disent ne pas comprendre la décision.
Dans un document de 6 pages consulté par Partisan-rdc.net, ces candidats notent que la « Commission électorale nationale indépendante s’est donnée les pouvoirs, en plein processus de compilation des résultats et avant la proclamation et affichage des résultats provisoires en vue des contestations éventuelles devant les juridictions compétentes, de se saisir, en lieu et place des cours et tribunaux, des dénonciations fantaisistes de mauvaise foi de certains candidats adversaires dans leurs différentes circonscriptions électorales et des autres opérateurs politiques non autrement identifiés sans jamais inviter, ni approcher, ni entendre contradictoirement les requérants ».
Ils regrettent ainsi que la CENI se soit, de façon opaque, permise d’annuler les élections législatives de ces ambitieux. Ainsi demandent-ils au Conseil d’Etat d’ordonner l’anéantissement total des effets de la décision ainsi entreprise à la CENI et de ne tenir compte que des prescrits des articles 70, 70 bis, 71, 72 et 74 de la loi électorale en proclamant les résultats provisoires de tous les candidats aux législatives.
Il faut dire que l’annulation des voix de 82 candidats députés nationaux a provoqué un véritable tollé. Si les uns ont estimé que l’acte de Kadima était courageux; d’autres ont soutenu que ce dernier ne devrait pas se limiter aux législatives mais devrait aller plus loin jusqu’à avaliser également l’annulation de l’élection de Félix Tshisekedi qui a également bénéficié de la même fraude.
Charles Mapinduzi