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Invalidation des candidats fraudeurs en RDC : jusqu’où Denis Kadima et sa CENI comptent-ils aller? Tremblent-t-ils face aux personnalités-clés du régime ?

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En invalidant, mieux, en annulant les voix de 82 candidats députés nationaux aux dernières élections législatives nationales en RDC, la CENI a ouvert la boîte de Pandore.

Nombre d’observateurs sont d’avis qu’il s’est agi d’une balle dans le pied que Denis Kadima s’est tiré de façon expresse. Car, bien qu’essayant de se racheter après plusieurs irrégularités observées lors du scrutin, le président de la CENI a donné raison à l’opposition qui a préféré parler d’un hold-up électoral en faveur du président sortant.

Mais, le successeur de Corneille Nanga était-il de bonne foi ou feint-il de vouloir réparer ? Va-t-on dire ici que la démarche de Denis Kadima n’était que de charme, une action populiste pour donner l’impression que la CENI se veut réellement juste, crédible, transparente et indépendante ?

En première vue, c’est l’impression qu’on se fait. Cependant, la suite des événements semble bien prouver le contraire. D’abord, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer cette invalidation sélective de la CENI contre des acteurs politiques de l’Union sacrée dont on se sert comme cobayes du laboratoire.

En effet, des personnalités-clés du pouvoir ainsi que de grosses légumes de l’Union sacrée ont sciemment été épargnées. À Kinshasa, par exemple, des témoins disent détenir des prévues que Peter Kazadi, ministre congolais de l’Intérieur ou encore Augustin Kabuya, no 1 du parti au pouvoir, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, étaient également à la manœuvre mais la CENI est restée aveugle.

Jean-Pierre Lihau, José Panda, Aimé Boji ou encore le directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi, pour ne citer que ceux-là, sont plusieurs fois cités dans des accusations appuyées par des preuves. Mais, de ce côté-là, la CENI est toujours muette.

En début du weekend dernier, des informations relayées ont mentionné que la Commission électorale allait poursuivre sa série d’invalidations. Mais, hélas ! Jusqu’ici, rien à signaler. Pourtant, il est évident que la machine à voler mise en place par les tenants du pouvoir a impliqué plusieurs centaines d’acteurs politiques de l’Union sacrée. Pourquoi Denis Kadima a-t-il donc décidé de sacrifier les seuls 82 candidats ? Ces derniers ne sont-ils pas simplement victimes d’un complot que la CENI, en complicité avec le régime, ont monté depuis le début ?

Pourquoi donc la Commission électorale n’a-t-elle décidé d’aller beaucoup plus loin pour que les fraudeurs soient dénudés ? C’est là toute la question. Mais, si la CENI ne s’arrête que là, cela passera bien pour une tentative inconséquente de vouloir sauver la face d’un processus électoral qui a bâclé. Cela pourrait également être interprété comme une stratégie de la CENI et du régime à vouloir faire oublier au pays et au monde cette fraude massive qui a permis à Félix Tshisekedi de sortir premier dans les urnes.

Toutefois, si la CENI vise à sévir, à assainir et à frapper, elle doit toucher jusqu’aux grosses têtes d’affiche de l’Union sacrée, ceux-là même qu’on pourrait bien qualifier d’intouchables de l’Union sacrée. Cela pourrait bien légitimer et crédibiliser la démarche d’invalidation qui a vu 82 candidats perdre leurs voix. Sinon…

Charles Mapinduzi

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