En RDC, la Haute Cour est attendue au tournant ce lundi 30 octobre. Elle a à choisir entre entrer dans l’histoire de la République par la grande ou la petite porte. Elle seule face à sa propre conscience et face à plus de 100 millions de Congolais qui la regardent.
En effet, c’est ce lundi que la Cour constitutionnelle doit rendre son verdict dans les contentieux relatifs aux candidatures à la présidentielle de décembre prochain. Deux gros poissons de la politique congolaise sont sur la sellette : Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.
Au sujet de Moïse Katumbi visé par Noël Tshiani au sujet de la nationalité, le débat semble déjà clos depuis qu’Alexis Tambwe Mwamba, ex-ministre congolais de la justice, a tranché : Moïse Katumbi n’a pas de nationalité italienne, a-t-il indiqué tout en prévenant sur le danger que courait le pays si la candidature de cet opposant était invalidé.
Pour ce qui est de Félix Tshisekedi, le dossier est entier. L’opposant Seth Kikuni a mis à nu les manoeuvres du président sortant et, les preuves, y compris les experts du domaine, attestent que la Cour constitutionnelle n’a aucun autre choix que d’invalider le candidat Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine qui est différent de Tshisekedi Tshilombo Félix.
Le rendez-vous est donc pris avec l’histoire. Soit la Haute Cour décide de demeurer une case au milieu du village, soit elle s’inféode au régime en place. Car, il sera inimaginable que la justice invalide la candidature de Moïse Katumbi dont les accusations semblent bien infondées mais valide Félix Tshisekedi qui a plongé dans ce qu’on qualifierait de faux et usage de faux.
Nombreux Congolais sont ceux qui disent attendre que la Cour constitutionnelle dise le droit. D’ailleurs, au regard des faits, Seth Kikuni est persuadé que la justice congolaise tranchera en faveur du pays et non d’un individu. Il attend que la candidature de Félix Tshisekedi soit recalée.
Charles Mapinduzi