L’histoire finit vraiment mal pour Nicolas Kazadi. Puissant ministre des Finances sortant de Félix Tshisekedi, l’ex de la Banque mondiale n’a pas été reconduit dans le nouveau gouvernement mais à peine sorti, il doit faire face à la justice congolaise.
La Cour de cassation qui sollicitait la levée de ses immunités auprès de l’Assemblée nationale vient enfin d’obtenir le feu vert. La Chambre basse l’autorise désormais à le poursuivre pour les faits qui lui sont reprochés.
Et, ces griefs sont ceux relatifs aux forages surfacturés dans le cadre d’un vaste projet qui implique le ministère du Développement rural qui était alors tenu par François Rubota.
Comme les faits sont encore frais, il était prévu que 1000 forages soient construits sur l’ensemble du territoire national pour faciliter l’accès à l’eau potable aux populations.
Alors qu’un forage prend autour de 20 mille dollars seulement selon les témoignages des experts dans le domaine, il a factuellement été établi que le ministre du Développement rural, de connivence avec Nicolas Kazadi, a fixé un seul forage à plus de 250 mille dollars.
Malheureusement encore, seuls quelques dizaines des forages ont été érigés uniquement à Kinshasa et Kisangani.
Mis au courant des faits, les Congolais se sont irrités et se sont mis à alerter jusqu’à ce que la Cour de cassation ait décidé de vouloir y voir clair.
Dans un premier temps, Nicolas Kazadi semblait bien protégé par Félix Tshisekedi. Cependant, les cris des Congolais ont visiblement eu raison de cette protection, même si on ignore encore comment finira le dossier en justice.
Charles Mapinduzi
