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Le « je t’aime moi non plus » entre la RDC et l’ONU !

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La République démocratique du Congo souffle le chaud et le froid. Elle qui s’est montrée intraitable vis-à-vis des casques bleus de la MONUSCO et qui a demandé illico leur départ du pays, ne sait pas totalement se détacher d’eux.

Dans un premier temps, en septembre dernier, après avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU via le ministre des Affaires étrangères pour que la mission onusienne en RDC n’aille pas au delà de 2023, le régime de Kinshasa a curieusement sollicité les services de la MONUSCO lors de dernières élections.

D’ailleurs, en marge de son discours d’investiture du 20 janvier, Tshisekedi a remercié l’implication de l’ONU dans le déploiement des kits électoraux et la réussite du processus électoral.

La MONUSCO doit-elle ainsi partir ou rester là à continuer à aider le Congo qui, visiblement, n’arrête de recourir à elle en cas de besoin? La menace de Kinshasa était-elle juste une rhétorique qui n’irait pas loin, une littérature simplement électoraliste?

Car, au moment même où le gouvernement congolais attend les premiers gros retraits des casques bleus d’ici avril prochain à partir du Sud-Kivu, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations se pointe en RDC où il séjournera entre le 1 et le 7 février.

Son agenda prévoit une rencontre avec Félix Tshisekedi récemment réélu afin de « renforcer l’excellente collaboration établie entre les Nations-Unies et les autorités congolaises ».

« A Kinshasa, Lacroix rencontrera les autorités nationales, y compris le chef de l’Etat, pour discuter des défis et opportunités auxquels la RDC est confrontée et de la manière dont les Nations-Unies peuvent continuer à soutenir les efforts de paix dans le pays », mentionne-t-on.

Dans le cadre de cette même visite, Jean-Pierre Lacroix devra se rendre notamment à Goma et Beni (Nord-Kivu) puis à Bukavu (Sud-Kivu), ces régions où des manifestations anti-ONU ont fait de nombreuses victimes il y a quelques mois. Sur place, le no 2 des Nations-Unies échangera avec des forces vives et d’autres acteurs sur l’évolution de la situation sécuritaire, même si tout naturellement, le retrait déjà acté des casques bleus sera au centre des échanges.

De ce tableau ainsi peint, la République démocratique du Congo dit être prêtre à défenestrer la MONUSCO mais en même temps, elle donne l’impression de rester attacher à elle. Alors que le retrait est déjà activé, Kinshasa espère échanger avec Lacroix sur « la manière dont les Nations-Unies pourraient continuer à soutenir les efforts de paix dans le pays ».

Dans le discours, c’est la guerre entre les 2 camps alors que dans les faits, la collaboration semble bien attendue, surtout par la partie congolaise, elle qui attend d’ailleurs que l’ONU fasse ce qu’on appellerait remise-reprise des matériels entre les casques bleus et les FARDC.

Décidément, les 2 camps vivent le « je t’aime moi non plus » dans cette cohabitation devenue désastreuse.

Charles Mapinduzi

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