La journaliste Elysée Odia alerte au sujet de menaces qui la visent et qui proviennent des jeunes se revendiquant membres des forces du progrès de l’UDPS.
Sur les médias sociaux, Odia indique que le samedi 2 septembre dernier, en marge de la cérémonie du lancement officiel de premières productions dans la zone économique spéciale de Maluku, elle a violemment été menacée puis bousculée par ces Tshisekedistes.
« Je suis sortie de là avec des hématomes et égratignures au niveau de mes genoux et un doigt enflé. Ça aurait pu être pire mais quelques agents de sécurité de la présidence de la République ont réussi à me sécuriser », écrit-elle.
Les bourreaux reprochent à la chevalière de la plume et du micro le fait de critiquer Félix Tshisekedi. Accusation que la journaliste rejette. Ils lui ont également rappelé un « prétendu » tweet sur l’enlèvement de Chérubin Okende avant son assassinat. Ces jeunes vont très loin en menaçant de violer puis de tuer la journaliste.
« Ces jeunes m’accusent d’insulter le chef de État (j’attends les preuves de ces insultes) et certains ont reparlé du faux tweet sur l’affaire Chérubin Okende. Ils ont promis de me violer et de me tuer », prévient Elysée Odia.
La fondatrice du média « Yabisonews » regrette de se voir directement visée physiquement alors que depuis ses 15 ans dans le journalisme, rien de tel ne lui était jamais arrivé. Elle dénonce cette intolérance et cette violence qui prennent le dessus sur le débat et les échanges en République démocratique du Congo.
Il faut dire que l’intolérance politique s’ancre de plus en plus au pays. Généralement, des membres du parti au pouvoir ou encore des partisans du régime ne tolèrent pas une voix discordante qui critique la gouvernance de Félix Tshisekedi.
La situation risque d’être explosive dans les tout prochains jours, tant le pays s’approche de nouvelles élections auxquelles Félix Tshisekedi est candidat face à des opposants politiques.
Charles Mapinduzi