La liberté de Barnabé Milinganyo n’aura été que de très courte durée. Fin novembre 2020, l’ex-kadogo avait été arrêté puis jeté à la prison de Makala pour avoir participé à un entretien avec un journaliste, entretien au cours duquel il critiquait la légèreté avec laquelle les affaires de l’Etat étaient gérées depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir.
Partant de ce qui précède, Barnabé Milinganyo était allé jusqu’à sous-entendre que si le chef de l’Etat s’obstinait dans ses tâtonnements et égarements, il serait assassiné (akolia mbuma, en lingala). Cette expression lui avait alors coûté sa liberté.
Condamné à 3 ans de prison, il a purgé sa peine dans la douleur, car, au cours de cette période, il a même perdu un fils. Ce n’est le mardi 28 novembre 2023 qu’il est sorti de la tolle.
Cependant, quelque 6 mois seulement après, il vient de nouveau d’être arrêté. Son interpellation a eu lieu le matin de ce samedi 27 avril par les renseignements militaires, ex-DMIAP, qui lui ont brandi un mandat d’amener, à en croire des sources.
Pour l’instant, rien n’a encore filtré. Toutefois, on peut soupçonner que cela est consécutif à ses dernières sorties médiatiques qui embarrassaient, de nouveau, de plus en plus le régime Tshisekedi.
On sait que quelques temps seulement après sa sortie de prison, Barnabé Milinganyo s’est encore fait la vedette des médias congolais à Kinshasa. Et, vertement, il ne s’est pas privé de s’attaquer à la politique sécuritaire du pays vis-à-vis du M23, allant jusqu’à proposer des postes de sortie, selon lui.
Charles Mapinduzi