Moins de 2 semaines seulement après une élection très critiquée en République démocratique du Congo, tout risque de partir en vrille au sein de la mouvance au pouvoir.
La machine à tricher que le régime Tshisekedi a mise en place risque de faire autant des victimes au sein de l’opposition qu’au sein même de l’Union sacrée.
En effet, rusé et toujours pas disposé à respecter ses engagements envers ses partenaires, après avoir copieusement volé la présidentielle, Félix Tshisekedi veut également se tailler la part du lion à l’Assemblée nationale. Il veut se rassurer que le prochain parlement sera acquis en sa cause, notamment grâce aux députés UDPS qu’il tient à faire nommer à la CENI.
Cependant, en croire des sources bien introduites, des murmures n’ont pas tardé. Une guerre fratricide a ainsi été lancée au sein même de la majorité présidentielle où chacun veut tirer son épingle du jeu. Et, c’est là où les Romains s’empoignent et les Perces se percent.
« Il y aurait ceux qui voulaient se tailler la part du lion. Et cela aurait été à la base des remous« , indique une source à l’intérieur même du palais.
Des informations entrecoupées rapportent que le parti au pouvoir tient à s’imposer désormais pour ne plus être trop dépendant des partenaires Kamerhe, Bemba, Lukwebo, etc. Il est conscient des manoeuvres qu’il a mises en place et qui ont vu la majorité parlementaire qui était acquise à Kabila jusque fin 2020, passer du FCC à l’Union sacrée en violation des textes de la République.
Il redoute qu’il soit victime de sa propre méthode jusqu’à voir la tendance changer au cours de 5 prochaines années. Ainsi tient-il à mettre des garde-fous en s’octroyant une majorité écrasante au Parlement. Ce que refuse de digérer d’autres caciques de l’Union sacrée qui espèrent rafler des sièges à la Chambre basse afin de peser lors du partage des postes au cours de la formation du prochain gouvernement.
« AFDC a mis en garde tout individu que qu’il soit et peu importe son rang social, économique et politique qui s’adonnerait le pouvoir et l’autorité de tripatouiller les résultats de décembre 2023« , a même réagi le parti de Bahati Lukwebo qui répondait à André Mbata de l’UDPS qui a promis un coup fatal au président du Sénat.
Conscient du danger, la CENI qui s’apprêtait à rendre publics les résultats des législatives ce mercredi 3 janvier a été contrainte de recaler la date afin de donner le temps à l’Union sacrée d’arrondir les angles. Puis, celle-ci a prétexté que ce report était lié au fait que la compilation se poursuivait au niveau des antennes locales de la CENI.
Une justification qui ne tient pas debout. Car, il y a peu, l’opposition a dénoncé le fait que la présidentielle a été publiée sans que la CENI tienne compte de la compilation des résultats à la base. Mais, en réponse, Denis Kadima a avoué que cela retarderait les choses et que la Commission électorale se limiterait à considérer les résultats fournis par la machine à voter.
En un mot comme en mille, l’Union sacrée ne saura rassurer son avenir. Nombreux de ceux qui ont accompagné Félix Tshisekedi dans sa stratégie de fraude pourraient aussitôt se rendre à l’évidence et basculer dans l’opposition contre un régime prédateur qu’ils ont pourtant façonné.
Charles Mapinduzi