Comme les opposants aiment le scander, en République démocratique du Congo, Tshisekedi-la-loi. Alors que la campagne électorale ne doit pas empiéter sur le déroulement des activités scolaires, l’Union sacrée se moque éperdument de cette clause.
En effet, sauf changement, Félix Tshisekedi est attendu au à Kindu, au Maniema, pour sa tournée électorale, sa première étape de l’Est après le Kongo Central. Mais, ses partisans ne sont pas sûrs que le président sortant mobilise.
En effet, cette province est celle de Matata Ponyo, considéré comme le plus grand leader du coin. Mais, ce dernier a rejoint Moïse Katumbi pour la présidentielle. Le Maniema, c’est aussi la base de Ramazani Shadari, ce dauphin de Kabila qui avait perdu la présidentielle de décembre 2018 en faveur de Félix Tshisekedi.
Au regard de ce tableau, ce n’est pas acquis pour le chef de l’État, surtout que son bilan à la tête du pays est sérieusement critiqué. Par conséquent, il doit déployer des efforts supplémentaires pour espérer avoir la confiance des Congolais de ce coin lors de son meeting de ce jeudi 23 novembre.
Mais, face aux craintes et comme tous les moyens sont bons pour atteindre ses objectifs comme le confessait le Prince italien Nicolas Machiavel, l’Union sacrée a choisi de mobiliser toutes les couches.
Et, en violation de la loi, elle a arraché les élèves de leurs classes puis a associé au meeting les femmes des militaires qui sont pourtant apolitiques. Il n’est pas pour autant faux qu’aujourd’hui, le thermomètre électorale se mesure par la capacité à mobiliser les Congolais autour de soi. Et à ce point, le quatuor Katumbi-Kikuni-Matata-Diongo est en train de terrasser Félix Tshisekedi.
Mais, des condamnations se multiplient pour dénoncer la manœuvre de l’Union sacrée et exigent que le CSAC agisse, même s’il s’agit des intouchables du régime qui trempent dans cette violation.
Charles Mapinduzi