Ce que la République démocratique du Congo craignait et continue de craindre est finalement arrivé. Dans la nuit du lundi à ce mardi 23 avril, les Parlementaires britanniques ont enfin approuvé le projet de loi permettant d’expulser, vers le Rwanda, les demandeurs d’asile qui sont entrés illégalement au Royaume-Uni.
Ceci intervient après de rudes tractations sur la question entre la Chambre haute qui n’en voulait pas et la Chambre basse qui tenait à ce que cela soit ainsi fait.
Ce projet qui date de 2 ans a été présenté par des autorités britanniques comme étant un moyen de lutter contre l’immigration clandestine sur le sol anglais.
Ces illégaux devraient alors été envoyés au Rwanda à la suite d’un traité de coopération qui a été signé entre Londres et Kigali. Depuis le début, le monde est contre le projet mais les dirigeants rwandais y tiennent fermement, car ils devraient bénéficier des versements des sommes substantielles en échange de cet accueil.
En novembre 2023, même au Royaume-Uni, la Cour suprême avait déjà juge illégale cette démarche. Mais, les défenseurs du projet ont toujours avancé que le Rwanda est un pays sûr, l’un des plus stables du continent africain.
Mais, en République démocratique du Congo, l’inquiétude s’accroît. Les sempiternels conflits qui l’ont toujours opposé à son voisin le Rwanda sont souvent lié au problème des terres.
A Kigali, on défend toujours qu’une partie du Congo revient au Rwanda. Allusion faite notamment au Nord-Kivu. La guerre qui ne finit pas dans l’Est a souvent eu cela comme visée. Le Rwanda semble vouloir conquérir cette contrée qu’il considère comme sienne.
Bien plus, étant sa petitesse, cet État a du mal à contenir son peuple et est constamment contraint de les déverser sur le sol congolais.
C’est donc dans ce contexte que Kigali accepte des étrangers illégaux sur son sol. En RDC, on craint que le régime Kagame les utilise pour faire davantage mal au Congo et tenter de s’emparer de plus de terres qu’il a toujours revendiquées comme étant une partie de son pays.
Charles Mapinduzi
