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Népotisme et tribalisme au sommet de l’Etat en RDC : près de 60% des ministères nommés sont de la tribu de Félix Tshisekedi, une nouvelle « kasaïsation » du pays qui inquiète les Congolais

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Décidément, le chef de l’État congolais est insensible aux reproches. Et, visiblement, il n’est pas enclin au changement. Des critiques qui lui sont formulées constamment au sujet de ses égarements dans la gestion de la res publica sont restées vaines.

Dès son arrivée à la tête du pays, Félix Tshisekedi a été reproché de favoriser sa communauté d’origine, celle du Kasaï, en plaçant à tous les postes stratégiques ses frères de tribu. Aussi bien à la présidence qu’au sein de nombreuses autres institutions, des originaires de la même zone linguiste que le chef de l’Etat ont foisonné.

Nombre d’analystes ont alors soutenu que ceci venait détruire le tissu social qui liait les Congolais. Pour eux, la tribalisation des institutions cimentait plus la division que la cohésion nationale. D’ailleurs, certains Kasaïens ne se cachaient plus en affirmant urbi et orbi que le pouvoir était le leur et que personne n’avait droit aux chapitres.

Dans l’opinion, Félix Tshisekedi a alors été appelé à se raviser et à recadrer le tir en se servant du modèle de Mobutu et Kabila fis qui ont réussi à fédérer toutes les ethnies autour d’eux. Ces voix imploraient alors le dirigeant congolais à se placer au dessus de la mêlée en agissant comme président de la République démocratique du Congo et non comme président de la République Kasaï.

Cependant, la sortie du nouveau gouvernement, celui de Judith Suminwa, a encore surpris et déçu. Plus de 57% des membres nommés sont de nouveau originaires de la même contrée que le chef de l’Etat. Surtout, les ministres régaliens.

Un décryptage rapide de quelques portefeuilles atteste cette surreprésentation de l’espace Kasaï dans les ministères-clés : de la défense, à la justice en passant par les mines y compris plusieurs vice-ministères, on évoque une trentaine d’originaires de l’espace Kasaï.

Sans mentionner que, maman Marthe Kasalu, la mère du chef de l’Etat, est aujourd’hui celle qui trône sur le politique congolais. Parfois, il lui faut des révérences insondables pour mériter de siéger à la table des élus dans le régime actuel.

Dans le partage des ministères, l’espace Kasaï a réussi à décrocher une trentaine de portefeuilles alors que d’autres provinces ont totalement été oubliées. L’exemple est celui du Maniema qui n’a bénéficié d’aucun portefeuille.

« Pour quelqu’un qui a imposé la représentativité géographique dans le bureau de 7 personnes au parlement, comment n’a-t-il pas réussi à caser 26 provinces dans les 54 ministères ? La province du Maniema chez Matata Ponyo n’a eu droit à aucun ministère alors que certaines en ont des dizaines », se plaint Alain Saint-Pierre Mwamba.

L’après Félix Tshisekedi risque d’être un vrai déluge au Congo. Des non Kasaïens risquent, eux aussi, de se venger contre la même tribu du fait pour l’actuel dirigeant d’avoir semé le germe de la division. Pourtant, son élection n’a pas été le résultat de la seule communauté kasaïenne mais des Congolais de tous bords, même si là encore, il faut s’interroger sur la crédibles des scrutins qui ont eu lieu.

En un mot comme en mille, les 10 que Félix Tshisekedi aura passé à la tête du pays auront réussi à éloigner les Congolais, plutôt que de les rapprocher. Le pouvoir que détient le fis d’Étienne Tshisekedi semble d’abord être celui des Kasaïens, de l’UDPS et de la famille du sphinx de Limite, plutôt que d’être avant tout celui des Congolais.

Charles Mapinduzi

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