La mort d’une quarantaine de civils en ville de Goma le mercredi 30 août dernier n’aura pas dissuadé les manifestants anti-Monusco qui ne jurent que par le départ des casques bleus du sol congolais.
Le choc est encore grand mais des membres se revendiquant des Wazalendo (patriotes en français) ainsi que des militants des mouvements citoyens et des groupes de pression ont décidé de se coaliser pour mener un front commun contre l’ONU en République démocratique du Congo.
Ce mercredi 13 septembre, ces jeunes appellent à une journée ville morte sur l’ensemble de la ville de Goma. D’abord, pour exiger le retrait du contingent onusien. Ensuite, pour exiger que justice soit faite en faveur des victimes du massacre du 30 août dernier.
Mais, en réaction, aussi bien la société civile que les membres du barza intercommunautaire appelle les citoyens à ne pas obtempérer à cette demande. Ils rappellent que la situation est en soi déjà difficile et que tout dérapage risque de l’envenimer.
« Dans ce sens que ces villes mortes se transforment toujours à des dérapages, des bains de sang conduisant à des pertes en vies humaines et des biens matériels des populations déjà meurtries », ont prévenu les communautés du Nord-Kivu.
Pour rappel, le 30 août dernier était sanglant en ville de Goma. La veille, des membres de la secte Wazalendo avait annoncé une manifestation anti-Monusco. Mais, bien avant le début de la manifestation, des militaires de la Garde républicaine avait investi le lieu de culte pour le vandaliser et tirer sur les adeptes de la secte mystico-religieuse.
Pour prévenir tout nouveau dérapage, le gouverneur ai du Nord-Kivu a appelé les communautés du Nord-Kivu pour statuer sur la nouvelle manifestation annoncée ce mercredi 13 septembre.
Charles Mapinduzi
