Les larmes coulent encore en région de Beni, au Nord-Kivu. Et, c’est principalement dans la cité de Mangina qui a été ciblée par les djihadistes ADF autour de 10h de ce mardi 2 avril.
Des sources sur placent indiquent que les assaillants se sont pointés, vêtus d’anciennes tenues des FARDC. Les habitants qui les ont vus ont cru être en face de l’armée congolaise.
C’est après que l’ennemi déguisé a montré sa vraie face et a commencé à attaquer l’agglomération. 10 personnes ont alors été tuées, plusieurs maisons mises en sac puis une structure sanitaire incendiée avant que les FARDC n’interviennent pour arrêter le bain de sang.
« L’ennemi a opéré dans toute quiétude, nos forces sont venues après l’incendie des maisons et la mort de ces personnes. Ce bilan est encore provisoire, car d’autres personnes étaient dans leurs champs d’où l’ennemi est presque venu », explique une source civile à Mangina.
L’information a été confirmée par le secteur opérationnel Sokola 1. Son porte-parole a indiqué que l’armée qui a été avisée s’est dépêchée sur le lieu pour repousser et pourchasser les ADF.
« Affrontements en cours non loin de la cité de Mangina, en territoire de Beni entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et un groupe de terroristes islamistes MTM/ ISCAP commandé par deux chefs terroristes Abouakas et Amigo.
l’hôpital Mangodomo a été pris pour cible par ces djihadistes qui ont mis feu à cette structure sanitaire et tué 4 civils.
Les militaires du 3203 régiment sont en contact feu avec ces djihadistes », a dit un peu plus tôt, le capitaine Antony Mualushayi.
La société civile qui dresse un bilan de 10 personnes dont un malade surpris à la structure sanitaire déplore la non prise en compte des alertes de la population qui, depuis plusieurs semaines, informait à l’armée au sujet du mouvement des rebelles sans qu’aucune mesure ne soit prise.
De ces jours, une sorte de relâchement dans les opérations conjointes FARDC-UPDF semble s’observer sur le terrain. Les ADF, responsables des massacres des civils dans la contrée, reprennent peu à peu leurs bastions autour de la ville de Beni. Il y a peu, ils ont massacré une dizaine de personnes à Sayo, un quartier de Beni ville.
Charles Mapinduzi