La mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S) piétine toujours alors qu’il est en place depuis plus de deux ans et est censé contribuer à pacifier notamment l’Est du pays infesté par des centaines de milices. Au Nord-Kivu par exemple, ce programme fait face à la guerre du M23, rébellion soutenue par le Rwanda et qui contrôle de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Cette guerre a interrompu le processus de désarmement et démobilisation des combattants qui étaient regroupés dans le site de Mubambiro, dans le territoire de Masisi, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Ce programme a vu le jour après plusieurs tentatives des autorités de mettre en place un processus de paix capable d’aboutir au désarmement et réintégration des miliciens au sein de la société, notamment en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Pour l’instant, l’impact du PDDRC-S n’est nullement visible à l’Est du pays alors que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées sous état de siège depuis plus de deux ans en vue de faire face aux forces négatives. Bien au contraire, les milices se sont créées davantage et le taux de violence s’est accru. Les miliciens s’officialisent même, ils se sont rapprochés de la ville de Goma. A Masisi et Rutshuru, ces miliciens dits Wazalendo combattent ma rébellion du M23 pendant que l’armée observe un cessez-le-feu depuis mars dernier.
Le PDDRC-S dit disposer d’une cartographie des groupes armés opérant dans l’Est du pays où l’on compte 252 groupes armés locaux et 14 étrangers présents et actifs dans cinq provinces, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganyika.