L’armée congolaise et ses supplétifs Wazalendo auront beau résister aux attaques du M23, les assaillants ont finalement conquis la cité de Nyanzale, en territoire de Rutshuru.
Depuis le lundi dernier, d’intenses affrontements ont opposé les 2 camps mais l’ennemi n’a pas aussitôt réussi à s’emparer de l’entité. Jusque mardi dernier dans la soirée, une partie est restée entre les mains de l’armée et une autre entre celles du M23.
Cependant, ce mercredi 6 mars, les rebelles ont relancé les hostilités et ont finalement réussi à arracher la cité des mains des forces loyalistes, à en croire plusieurs sources corroborées par Aimé Mukanda Mbusa, notable à Rutshuru.
« Trop tard dans la soirée d’hier, les M23 ont finalement réussi à percer le mur des FARDC et les Wazalendo depuis Ngoroba et Lushebere jusqu’à prendre les villages Kirima et Kashalira à partir d’où la route Kibirizi-Nyanzale est coupée. Les FARDC ne restent qu’à Kibingu et Kibirizi avec la route Kibirizi jusqu’à Rwindi et suivre jusqu’à Kanyabayonga », rapporte-t-on.
La cible des rebelles serait principalement la Somikivu puis les localités de Bwalanda, Katwe et Kikuku. Mais, là encore, les FARDC résistent aux tentatives.
Toutefois, il faut dire que la situation humanitaire dans ce coin devient de plus en plus alarmante. Plusieurs milliers des civils qui ont fui les hostilités à Nyanzale ont pris la direction de Rwindi ou encore de Kanyabayonga, marchant à pieds, en pleine nuit pour se mettre à l’abri des assaillants.
Dans le territoire de Lubero, un afflux massif de déplacés venant de la chefferie de Bwito (Rutshuru) est signalé dans plusieurs agglomérations, notamment à Kayna, Kirumba, Mighobwe, Bwatsinge, Luofu, Kamandi, Miriki et Kaseghe.
Une alarme est adressée aux autorités congolaises afin que ces vulnérables bénéficient d’une assistance alimentaire et sanitaire urgente au regard de la gravité de la situation.
Charles Mapinduzi
