Au Nord-Kivu, la mission onusienne s’est finalement lancée dans la bataille. Même si, jusqu’ici, il s’agit de se positionner pour parer aux éventuelles attaques du M23, on pourrait dire qu’il s’agit d’un premier pas vers la bonne direction.
Car, il y a quelques mois, les contingents onusiens étaient vertement attaqués par des ressortissants du Nord-Kivu qui les accusaient d’être inoffensifs face à l’avancée du M23 ou encore aux multiples attaques ADF en région de Beni.
D’ailleurs, compte tenu de la situation qui devenait alarmante et qui est même à la base d’une vingtaine de morts lors des altercations entre jeunes et casques bleus, la MONUSCO avait décidé de dégarnir certaines de ses positions dans plusieurs entités.
A ce temps même où le gouvernement congolais attend voir l’ONU quitter le sol congolais, celle-ci a accepté de participer à une opération militaire dénommée Springbok en vue de protéger la ville de Goma et aussi la cité de Saké qui sont sous le viseur du M23.
« La MONUSCO et les FARDC ont lancé l’opération Springbok avec l’objectif principal d’arrêter toute envie des groupes armés illégaux d’envahir Saké ou Goma« , disait alors Mirando Filho, général de corps d’armée et commandant de force de la mission de l’ONU.
Pour passer à l’acte, la MONUSCO a positionné ses éléments à Kimoka ce lundi 6 novembre alors que le M23 tente de déborder vers Saké.
Pendant ce temps, les FARDC ne se sont pas encore engagées officiellement. Elles disent toujours observer le cessez-le-feu tel que voulu par les chefs d’État de la sous-région.
Charles Mapinduzi