L’armée sud-africaine annonce qu’un de ses soldats déployés au Nord-Kivu sous le label de la SADC a été tué le jeudi 30 mai dernier dans des affrontements contre le M23 près de la cite de Sake.
Aussi, 13 autres ont été blessés et conduits à l’hôpital à Goma pour des soins d’urgence. Il y a également 2 blindés qui ont été immobilisés par les assaillants, indique un communiqué de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF).
« La South african national defence force (SANDF) confirme que le jeudi 30 mai 2024, les membres de la SANDF sont entrés en contact avec le M23 à Sake, lors de la bataille qui s’est ensuivie entre le M23 et nos forces. 13 membres ont été blessés et un a été mortellement blessé. Tous les membres blessés ont été évacués vers l’hôpital de Goma et sont en convalescence. Deux véhicules blindés de transport de troupes (APC) ont été endommagés au cours de l’engagement », écrit-elle.
Il faut dire que la situation est restée confuse près de Saké le jeudi dernier. Selon l’armée congolaise, le M23 avait largué des bombes sur la cité. Et, pour écarter la menace, celle-ci a été contrainte de réagir pour écarter la menace.
« Tôt ce jeudi 30 mai, les terroristes de l’armée rwandaise et leurs alliés du M23 se sont mis à bombarder à l’aveuglette la cité de Sake et ses environs. Les FARDC et leurs partenaires ont réagi efficacement. À ce stade, le mouvement ennemi a été stoppé net », a écrit, ce jour-là, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole de l’armée dans la contrée.
Cet incident contre la SADC remonte à 4, le nombre des soldats sud-africains tombés au Nord-Kivu depuis le début du déploiement de cette force en RDC le 15 décembre 2023.
Même si, officiellement, la SADC ne s’est pas encore lancée au combat, des sources sur place à Masisi affirme qu’elle enregistre quelques interventions au côté des troupes gouvernementales.
Le vendredi, les hostilités se sont poursuivies sur le terrain. D’abord dans les collines surplombant Sake, une cité située à 27 kms de la ville de Goma puis un peu plus au nord du Nord-Kivu, vers le territoire de Lubero.
On rappelle par exemple que le jeudi 30 mai, la cité de Kanyabayonga, dans ce territoire, a failli tomber entre les mains du M23. Des populations ont même évacué l’entité mais l’armée congolaise a réussi à retourner la situation à son avantage en repoussant l’ennemi à une dizaine de kms.
Le matin de ce samedi, la menace semble s’écarter de plus en plus, même si la cité de Kanyabayonga est déjà très fragile. L’on craint que si celle-ci tombe aux mains ennemies, le M23 progresse facilement vers d’autres zones comme les villes de Butembo et Beni.
Charles Mapinduzi