Les élections ne sont que dans 3 mois. Mais, les politiques et les techniques ne tiennent pas un même langage.
Du haut de la tribune des Nations-Unies à New-York le mercredi dernier, Félix Tshisekedi a rassuré au sujet de la tenue effective en décembre prochain.
D’un ton qui ne trompe pas, le chef de l’Etat s’est engagé pour le respect des délais calendaires et constitutionnels, en garantissant que tout sera mis en œuvre pour y parvenir.
Cependant, Denis Kadima a décidé de jeter le pavé dans la marre en faisant des déclarations qui viennent planer le doute. Devant des acteurs de la société civile, le président de la commission électorale a affirmé que son institution n’était pas prête financièrement.
D’ailleurs, il a révélé que la CENI était aujourd’hui contrainte de recourir aux prêts bancaires pour sauver le processus, espérant que le gouvernement s’acquitte au fil du temps.
Que la CENI affirme n’être pas prête financièrement, cela vient en contradiction avec les garanties données par Félix Tshisekedi qui a sous-entendu que tout était fin prêt pour que les élections se tiennent sans accrocs. Les affirmations du président de la CENI viennent attester que le gouvernement congolais ne s’est pas encore acquitté de son devoir sur le décaissement de fonds. Ce qui implique que les scrutins pourraient être repoussés par sa faute
Charles Mapinduzi