La vraie bataille a maintenant commencé. Si Tshisekedi s’est plu d’avoir réussi à monter un discours complotiste et populiste contre Moïse Katumbi, il doit maintenant affronter les vrais monstres cachés dans les placards au sein de sa propre famille politique.
Comme nombreux le déclaraient déjà, « les vrais opposants » sont ceux qui viendront de l’Union sacrée, ceux-là même qui auront regretté d’avoir mouillé leur maillot pour imposer Tshisekedi à la tête du pays mais qui se seront vus payés en monnaie de signe.
D’ores et déjà, 3 jours seulement après l’investiture de Tshisekedi, la guerre de positionnement a été lancée. D’abord le quatuor Vital Kamerhe, Julien Paluku, Jean-Lucien Bussa et Tony Shiku qui s’est ligué et a sorti une grande plateforme en prélude de grandes manœuvres politiques qui pointent à l’horizon.
Ces derniers revendiquent plus de 231 députés dont 101 nationaux et plus de 120 provinciaux. Ce qui sous-entend qu’ils sont un poids lourd de la future majorité parlementaire et rien ne pourrait se décider sans eux. Autrement dit, même s’ils se sont refusés de le dire, ces leaders demanderaient à obtenir soit la primature, le Sénat, l’Assemblée nationale ou soit encore des ministères-clés.
Mais, avertis, un autre camp s’est empressé pour se réunir et jouer le contre-poids. Ce 2e camp se forme autour d’Augustin Kabuya de l’UDPS, Bahati Lukwebo de l’AFDC et Jean-Pierre Bemba du MLC.
« Nous venons de nous réunir et nous avons aussi réfléchi », a expliqué le secrétaire général de l’UDPS.
C’est donc parti pour la guerre autour du partage des postes. Et, c’est là que l’avenir de l’Union sacrée se jouera. Tout le monde demandera à être servi et de la plus belle des manières. Ce qui ne sera pourtant possible.
Qui d’entre le camp VK et celui de Kabuya devrait obtenir les postes-clés dans cette nouvelle administration Tshisekedi sans que cela ne lèse l’autre camp? Voilà la question sur laquelle Tshisekedi doit penser à longueur des journées. Car, une décision moins mûrie pourrait voir l’Union sacrée s’écrouler comme un château de cartes.
Charles Mapinduzi
