Après sa décision, l’opposition a dévoilé les axes de la politique publique s’il est élu en décembre prochain. Il s’agit notamment de :
- La titrisation de terres des communautés locales avec comme conséquence la révision de la Constitution et de la Loi foncière ;
- L’ouverture du capital des entreprises minières en faveur aussi bien de l’Etat que des provinces ainsi que des communautés locales traditionnelles ;
- La répartition équitable des revenus des ressources naturelles entre l’Etat, les provinces et les communautés locales ;
- La préconisation d’une nouvelle clé de répartition des ressources internes de l’Etat, entre celui-ci et les provinces, respectivement à 40% pour l’Etat, 50% pour les provinces et 10% pour le fond de péréquation en faveur des provinces défavorisées, provinces dites pauvres. Ici il y a préconisation par le Candidat Président de la révision de la Constitution ;
- La proposition de la révision de la Constitution pour passer du régime semi-présidentiel au régime parlementaire, avec un Président de la République élu au second degré, appartenant à la coalition de la majorité parlementaire;
- La mobilisation des ressources extérieures, par un endettement massif au profit de l’Etat et des provinces, à un taux minimal de 30% et maximal de 50% du PIB, pour financer les infrastructures de base ci-après :
- Les barrages électriques,
- L’adduction d’eau potable,
- La construction des routes, des aéroports, des ponts, de rails,…),
- L’augmentation des ressources de FONER au profit des routes de dessertes agricoles ;
- L’affectation de 5% du Budget à l’armée et aux services de sécurité pour la défense et la sécurité du territoire national ;
- La monétarisation de l’économie par une forte bancarisation à travers toutes les provinces grâce à une subvention de l’Etat au profit des banques commerciales ;
- La mise en place d’une politique gouvernementale visant à passer d’un taux de croissance à un chiffre à celui de deux chiffres ainsi que d’une pression fiscale de 15% à 20% ;
- La mise en place d’une politique visant à réduire le taux d’intérêt de 25% à 10% ;
- L’augmentation de la part de la production agricole dans la croissance du PIB, grâce à une politique d’incitation de l’activité rurale et agricole (monde paysan) ;
- L’augmentation du volume des exportations agricoles dans la balance commerciale du pays ;
- La mise en place un plan de modernisation des villes et des communes rurales par le lancement d’un programme de voirie et des logements sociaux;
- L’amélioration des salaires des :
- Enseignants : Mettre fin à la discrimination de barèmes de paie dans l’enseignement entre les chefs lieux de provinces, les autres villes ainsi que le monde rural ;
- Professeurs d’université et autres catégories scientifiques et technique ;
- Magistrats ;
- Médecins et de l’ensemble des Fonctionnaires,…
- Du point de vue de la coopération sous régionale : relancer les communautés sous-régionales à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud de la RDC, pour une exploitation commune de nos ressources frontalières de manière à bannir l’exploitation unilatérale ou frauduleuse des ressources naturelles par les voisins ;
- Prendre une mesure garantissant la répartition équitable des ressources budgétaires au profit de trois pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Il s’agit du budget du fonctionnement et du budget de rémunération ;
- Subventionner la presse, les syndicats des travailleurs, les partis politiques, ONG et églises ;
- Ouvrir le capital des installations sportives et culturelles au profit des clubs sportifs et des entreprises culturelles ;
- Augmenter le PIB de la République par la transformation sur place des produits miniers et autres;
- Affecter les économies à réaliser sur le coût des élections au profit des salaires (EPST, Santé et professionnels de santé, Professeurs d’université et Personnels scientifiques et techniques, Médecins, magistrats.
- Redimensionner les entreprises du portefeuille actuel et ouvrir le capital des nouvelles entreprises au profit des investisseurs privés. ;
- La mobilisation et l’affectation de la créance de 3 milliards $US de l’Etat Congolais sur les entreprises chinoises à la construction des infrastructures, telle que cautionnée par le Gouvernement Chinois ainsi que la renégociation de la valeur de la mine affectée à la SICOMINES ;
- La prise des mesures visant la croissance du PIB en vue de la sortie du citoyen congolais du seuil de pauvreté de 2,5$US par jour par habitant ;
- La construction d’un mur de séparation entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC.
Bien qu’au sein de l’opposition, Adolph Muzito qui faisait partie de la coalition Lamuka qui a porté la candidature de Martin Fayulu en 2018 ne semble pas marcher avec d’autres leaders de l’opposition dont Katumbi, Sessanga, Matata Ponyo ou encore Denis Mukwege.
Charles Mapinduzi