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Présidentielle 2023 en RDC : incapable de défendre son bilan, Félix Tshisekedi prêche le tribalisme à Lubumbashi et sous-entend que ceux qui parlent swahili sont des étrangers

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Félix Tshisekedi prend de plus en plus un virage dangereux pour la République démocratique du Congo. Lui qui est candidat à sa propre succession et qui devrait brandir les actions de son quinquennat pour espérer être réélu, s’est activé à semer la germe du tribalisme qu’on lui reproche depuis son avènement à la tête du pays.

Mardi 5 décembre dernier, il était à Lubumbashi. Comme on le sait, la ville cuprifère a accueilli une marée des Kasaïens qui ont fui la famine dans le centre du pays et qui se sont réfugiés vers le sud, espérant y trouver une issue de secours. Le président sortant n’a pas réussi à donner à manger aux Congolais du Kasaï, contrée d’où il est originaire.

Et, c’est essentiellement en face d’eux, y compris des militants de l’UDPS, qu’il était lors de son message électoral à Lubumbashi. Et, au lieu de présenter ce qu’il a réalisé et ce qu’il projette faire s’il est élu, le candidat de l’Union sacrée s’est adonné à attaquer ses challengers par un ton qu’aucun des Congolais ne sait digérer.

Sans avancer aucune preuve, il a rattaché son principal opposant au M23. Puis, toujours sans le démonter par des faits, il a soutenu qu’il y a des candidats envoyés par le Rwanda pour la partition du Congo. Nombre d’observateurs ont aussitôt vu un Tshisekedi pris de panique et de peur, perdu et instable face à la capacité de mobilisation et d’acceptation dont Moïse Katumbi preuve.

« Faites attention à ces candidats de l’étranger, ils passeront par ici et ils parleront swahili », a-t-il lancé.

Dans l’opinion, notamment sur les réseaux sociaux, les internautes ne supportent pas cette prise de position, surtout qu’elle sort de la bouche de celui qui est supposé être le garant de la cohésion nationale et du bon fonctionnement des institutions.

Pourtant, les swahiliphones font partie intégrante des Congolais dont il est en train de solliciter les voix en prélude des élections à venir. Taguer officiellement les candidats qui parleront swahili en les présentant comme des alliés des ennemis de la RDC est un discrédit qui vient envenimer le tribalisme qui s’est installé dans plusieurs coins du pays depuis qu’il a pris le pouvoir.

Curieusement, Félix Tshisekedi a décidé de le déclarer à Lubumbashi, ville où le swahili est essentiellement la langue des Congolais. Cette sortie médiatique du candidat de l’Union sacrée est considérée comme puérille, irresponsable et irréfléchie, surtout qu’elle est dite dans l’espace Katanga, cette zone du pays qui est hantée par les démons de la sesséssion depuis l’indépendance.

Certains commentaires des réseaux sociaux espèrent que Félix Tshisekedi pourrait être responsable de ce que son discours pourrait provoquer dans la contrée, surtout qu’il est accusé par quelques Congolais d’être le président le plus tribaliste de l’histoire de la République démocratique du Congo.

Charles Mapinduzi

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