La liste provisoire des candidats à la présidentielle est déjà rendue publique par la CENI. Vingt-quatre ambitieux sont en lice dont le sortant Félix Tshisekedi.
Toutefois, le match reste encore à jouer avant la campagne électorale prévue en novembre prochain. La Haute Cour qui tranche en dernier ressort devra également rendre son verdict en vue de la liste définitive des candidats retenus à ces scrutins.
Pour l’instant, un candidat est en ballotage : Moïse Katumbi. Pour l’ex-gouverneur du Katanga, la Cour constitutionnelle a été saisie par Junior Tshivuadi à travers une requête qui vise à obtenir l’invalidation de sa candidature, notamment pour « défaut de nationalité congolaise d’origine ».
Nombreux juristes et experts soutiennent que le requérant n’a pas de qualité et qu’il n’y a pas beaucoup de chance que sa requête aboutisse. Mais, il faut dire que la démarche est faite dans un contexte où le pouvoir en place est soupçonné de se ranger en ordre de bataille pour écarter les candidats gênants dont Moïse Katumbi et Matata Ponyo, notamment.
Comment la Haute Cour va-t-elle donc réagir ? Penchera-t-elle la balance en faveur de Tshisekedi que l’on soupçonne de l’avoir déjà privatisée. Pour des observateurs, même si certains sont persuadés que la démarche n’ira pas loin, la justice congolaise est mise à l’épreuve.
Car, jusqu’ici, ces soupçons qui courent pour attirer l’attention de l’opinion sur une tentative de disqualifier certains candidats afin de permettre au président sortant d’avoir un couloir libre sont de plus en plus persistants. On craint que le régime profite de la brèche pour se débarrasser de cet opposant. La Cour constitutionnelle va-t-elle ainsi se plier aux ordres du régime qui entend voir certains ambitieux être débarqués de la course? Des questions qui demeurent sans réponse.
Charles Mapinduzi