Sous Joseph Kabila, François Mwamba Tshishimbi était coordonnateur du mécanisme conjoint de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba. Bien qu’Étienne-Tshisekediste au départ puis cadre du MLC de Bemba par la suite, cet expert en négociations s’était ainsi rapproché de l’ex-président congolais.
Aujourd’hui, alors qu’il a rejoint Félix Tshisekedi qui, en 2020, l’a d’ailleurs nommé coordonnateur national du Conseil présidentiel de veille stratégique (CPEVS), a pris la tête de la structure qui vient d’être formée en prélude des élections de décembre où le chef de l’Etat sortant est candidat à sa propre succession.
« Pour décembre 2023, il n’y a pas un autre candidat et le seul c’est Félix Tshisekedi », disait-il déjà en mars dernier.
Ce mercredi 27 septembre, en vue d’affûter les armes, la famille politique du chef de l’Etat a donc mis en place l’équipe de campagne. C’est ce qu’a indiqué François Mwamba lors d’une conférence de presse à Kinshasa.
Et déjà, en vantant le bilan du président sortant et en présentant les perspectives d’avenir, le Tshisekediste a annoncé dans la foulée que les équipes de campagne allaient progressivement être déployées dans toutes les provinces du pays.
François Mwamba croit fermement en la victoire du chef de l’Etat et répond à ceux redoutent un hold-up électoral en affirmant la volonté des dirigeants congolais pour des élections crédibles, inclusives, transparentes et apaisées.
Pour nombreux observateurs, cette sortie médiatique indique que les élections pourraient effectivement avoir lieu en décembre prochain, sauf que celles-ci pourraient être faites en faveur du régime en place.
Toutefois, à côté, l’opposition se prépare. Si d’un côté, Matata Ponyo continue de se débattre avec la justice et Delly Sesanga n’arrête de mobiliser, Moïse Katumbi, lui, est dans une tournée de redynamisation de son parti politique, une redynamisation qui s’apparente bien à une campagne électorale anticipée, selon des analystes.
Charles Mapinduzi