Dans quelques jours, Augustin Kabuya rendra les conclusions de ses consultations des forces politiques au Chef de l’État, qui décidera de la nomination du prochain formateur du Gouvernement Fatshi II.
Avant d’en arriver là, il se chuchote plein de choses dans des salons politiques. Assurée de la majorité parlementaire, l’UDPS est en route pour la Primature. Deux noms sont sur les lèvres de nombreux congolais pour occuper cette fonction. Il s’agit de Jean-Pierre Lihau et Augustin Kabuya respectivement Vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique et chef du parti présidentiel. Si ce dernier nommé informateur pour identifier la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale ne fait pas l’unanimité au sein de l’Union Sacrée; Jean-Pierre Lihau, quant à lui, dispose des atouts nécessaires et un meilleur profil pour succéder à Jean-Michel Sama Lukonde. Auteur de plusieurs réformes sérieuses à la tête de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau n’a pas peur du challenge. Il a semblé annoncer ses couleurs lors de la plénière consacrée à la validation des mandats des élus du peuple, lundi 12 février 2024.
«Nous sommes ici pour changer le destin du pays en essayant de reconstruire une nouvelle espérance et faire les choses autrement en essayant de placer au centre de notre travail les congolais et leurs préoccupations. En effet, la nouvelle Assemblée nationale devra agir pour le dégraissage de l’obésité de l’État, une législation plus sociale, un contrôle parlementaire sérieux, notamment le contrôle budgétaire pour l’amélioration de la dépense publique qui doit être socialisée et je pense que, à ce moment là, nous pouvons rectifier les erreurs du passé et permettre à ce que les congolaises et congolais soient fiers de leurs élus », a-t-il déclaré, tout en se montrant confiant et optimiste pour l’avenir du pays.
Selon certains analystes, l’élu de la circonscription électorale de Bumba dans la province de la Mongala ferait un bon chef du Gouvernement contrairement à Kabuya qui se comporte souvent comme un militant plutôt qu’un homme d’État.
«Nous avons besoin d’un premier ministre qui fasse passer avant la Nation que ses intérêts partisans», commente un internaute.
A la cité de l’OUA, l’identité du prochain premier ministre reste un mystère. «La question n’est pas à l’ordre du jour. Le chef de l’État attend les conclusions de l’informateur au sujet de la majorité parlementaire pour opérer le choix plus judicieux possible. Je pense que, dans son pouvoir discrétionnaire, le président de la République connaît qui sera le chef de l’exécutif. Ce dernier devra mériter de la confiance du chef quant à sa loyauté, sa compétence et amour de la patrie qui va au-delà de tout», confie, sous le sceau d’anonymat, une source bien introduite dans le pré- carré de Félix Tshisekedi.
Le profil ainsi peint, il revient au chef de l’État de trouver l’homme qu’il faut pour refonder l’action gouvernementale caractérisée par plusieurs ratés lors de son premier quinquennat.
Pour l’heure, les tractations continuent dans l’agora socio-politique congolaise. Chaque force politique se range en vue de s’offrir de ministères juteux. L’avenir nous en dira plus.
Gédéon ATIBU
