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Primature en RDC : Les vraies raisons cachées derrière la nomination de Judith Suminwa Tuluka par Félix Tshisekedi

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Madame Judith Suminwa Tuluka est cet oiseau rare qui a fait attendre à la République plus de 3 mois pour être dévoilé. Ministre sortant du Plan, elle qui vient du Kongo Central, a gagné la confiance de Félix Tshisekedi parmi tous les acteurs politiques qui n’ont pas arrêté de chanter louange et gloire en l’honneur du chef de l’Etat.

Mais, qu’est-ce qui se cache derrière sa nomination? Dans un premier temps, la tendance serait celle d’aller se promener dans son curriculum vitæ pour découvrir véritablement qui elle est. Et, à ce sujet, la nouvelle Première ministre a un parcours élogieux qui plaide en sa faveur, de sorte qu’on serait tenter de croire que Félix Tshisekedi a tenu compte de la méritocratie pour jeter son dévolu sur cette femme de 57 ans. Mais, les vraies seraient ailleurs.

En 2019, dès son accession au pouvoir, Félix Tshisekedi a choisi un directeur de cabinet que l’opinion ne se gênait de présenter comme un président de la République bis. Vital Kamerhe a été cet acteur gênant dans les pas du dirigeant congolais jusqu’à ce qu’il ait fini à la prison de Makala. Puis, à côté, il y eut Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Même si le vieil homme n’était pas offensif de nature, sa famille politique, le FCC, ne laissait aucun répis à Félix Tshisekedi.

Libéré du carcan FCC-CACH en fin 2020, le président congolais s’est alors choisi librement son tout premier ministre issu de la plateforme Union sacrée : Sama Lukonde. Ce dernier qui n’était pourtant pas issu du parti majoritaire au Parlement est celui qui a été porté à la tête de la Primature, contre toute attente.

Mais, au cours de ces 3 dernières années, contrairement à Kamerhe ou à Ilunkamba, cet originaire du Katanga s’est totalement effacé en faveur du chef de l’Etat. Sa présence ou son absence était à peine constatée face à un président de la République omniprésent dans les médias ou dans les États étrangers. Ainsi, le passage de Sama Lukonde à la tête du gouvernement est quasiment passé inaperçu.

Et, c’est effectivement le même critère que Félix Tshisekedi aurait visé pour nommer Judith Suminwa à ce poste : se trouver une actrice capable de s’effacer pour le président, celle qui n’osera voler la vedette au commandant suprême, celle qui ne peut être encombrante, une Première ministre qui sera là sans être là, celle qui ne sera nullement une menace politique pour Félix Tshisekedi.

Même si son CV est costaud, Judith Suminwa Tuluka n’a pas réussi à faire une vraie démonstration quand elle a dirigé le ministère du Plan. Ceci aurait pourtant pu être un test pour s’assurer qu’elle peut être une vraie Warriore si elle prenait la tête du gouvernement. Jean-Pierre Lihau, Julien Paluku ou encore d’autres ministres du gouvernement sortant qui ont réussi à sortir du lot mieux que cette quinquagénaire et que l’opinion plebiscitait déjà grâce à leur travail n’ont pas été nommés à ce poste, eux sur qui l’espoir de nombreux reposait presque déjà.

Félix Tshisekedi n’a donc été guidé ni par la compétence ni par le curriculum vitæ riche mais peut-être bien par le fait qu’il avait besoin d’avoir autour de lui quelqu’un qui ne lui ferait pas ombrage comme cela aurait peut-être été le cas s’il nommait Lihau, Julien Paluku ou encore d’autres acteurs majeurs à l’instar de Kamerhe, Bemba, Lukwebo, etc.

Car, dans l’opinion, nombreux sont ceux qui estiment que Judith Suminwa Tuluka n’est pas l’homme de la situation et risque de ne pas savoir faire face aux enjeux de l’heure dont la guerre dans l’est, le taux galopant du dollar, le social quasi mort, le développement presqu’inexistant, etc.

D’autres commentateurs estiment que dans ses méthodes populistes légendaires, Félix Tshisekedi aurait décidé de nommer une femme pour faire du buzz et entrer dans l’histoire du pays comme étant le premier dirigeant congolais à avoir donné la Primature à une femme depuis l’indépendance. Dans ce cas de figure, la nomination n’aurait pas tenu compte des enjeux pour une RDC à problèmes. Le chef de l’Etat aurait simplement voulu faire parler de lui et continuer de se targuer d’être le champion de la masculinité positive comme les féministes tshisekedistes congolaises aiment l’appeler.

Toutefois, sans être trop pessimistes, certains autres Congolais lui accordent le bénéfice du doute en s’en tenant à son CV qui la présente comme étant Titulaire d’un master en sciences du travail, administration et gestion du personnel; avec comme orientation travail dans les pays en développement de l’Université libre de Bruxelles (ULB), Judith Suminwa est également titulaire d’une licence en sciences économiques appliquées, option gestion financière, des Facultés universitaires catholiques de Mons (FUCAM), toujours en Belgique.

Elle travaillera d’abord dans le secteur bancaire avant de rejoindre le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en tant qu’experte en formulation et programmation du développement, en coordination, en gestion des stratégies, en suivi budgétaire et en suivi et évaluation des programmes.

En 2012, elle sera nommée conseillère de l’ancien ministre du budget Daniel Mukoko Samba du gouvernement Matata 1. A l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir, elle va rejoindre la présidence de la République en tant que coordinatrice adjointe du Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS).

En mars 2023, elle va retourner au gouvernement en tant que ministre d’Etat en charge du plan en remplacement de Christian Mwando, devenu opposant.

Charles Mapinduzi

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