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Prise en charge des déplacés de guerre en RDC : entre 2020 et 2023, le gouvernement congolais a donné 150 FC par an à chaque victime comme aide

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Les chiffres sont très alarmants. Si, d’un côté, le gouvernement congolais ne parvient toujours pas à réimposer l’autorité de l’État sur l’ensemble du pays, de l’autre, il ne songe pas à la prise en charge de ces centaines des déplacés internes, victimes des atrocités.

Entre 2020 et 2023, période qui a notamment coïncidé avec la résurgence et même l’intensification du M23 au Nord-Kivu, avec toutes les conséquences y relatives, Kinshasa n’a débloqué que 19 millions de dollars supposés être dispatchés aux 7 millions des Congolais déplacés des conflits armés.

Ce qui, par an, équivaut à 4,5 millions de dollars américains. A en croire l’ODEP (Observatoire de la Dépense publique), cette aide humanitaire gouvernementale évaluée par rapport au nombre des bénéficiaires correspond à 150 FC par déplacé chaque année.

« Le total des prévisions budgétaires en 4 ans pour le secteur des affaires sociales et humanitaires en RDC est de 196 millions de dollars. Le taux d’exécution de ce budget est de 37 millions de dollars en 4 ans mis à la disposition du ministère des Affaires sociales et humanitaires, soit à peine 19% des prévisions. Cela veut dire que chacun des 7 millions des déplacés de guerre n’a reçu que 0,6 dollar d’aide en 4 ans, soit 500 FC en 4 ans ou 150 FC par an pour vivre pendant toute une année », lit-on dans le communiqué de l’ODEP.

Et, sur le terrain, on n’a pas besoin d’un dessin pour s’en rendre compte. Au Nord-Kivu, entité secouée par le M23, mar exemple, des centaines de milliers de déplacés se sont déjà amassés autour de la ville de Goma. Ici, ils vivent l’enfer, un calvaire qu’on ne saurait regarder 2 fois.

Ni eau, ni médicaments, sans nourritures ni logements, pas de couvertures, les populations qui ont fui les hostilités à Rutshuru, Masisi et Nyiragongo sont totalement abandonnés à leur sort, de sorte que certains ont choisi de regagner leurs milieux d’origine où les combats demeurent en cours.

L’aide humanitaire du gouvernement n’arrive qu’à peine. Pas plus de 3 fois en 2 ans, une aide où quelques déplacés seulement sortent bénéficiaires de quelques biens.

De ce tableau, dans son communiqué, l’ODEP a eu raison de s’interroger sur l’humanisme de ceux qui gouvernent le pays

« A quel genre d’êtres humains avons-nous confié nos vies? Quel niveau d’irresponsabilité et de cruauté ? Nous savons tous que la communauté internationale ne comblera jamais un tel déficit. La vie d’un Congolais n’a aucune valeur pour un Occidental. Ce scandale est un énorme crime contre l’humanité que nous dénonçons sans complaisance », dit l’ODEP avant de renchérir :

« Pendant ce temps, la corruption, les détournements et le blanchiment des capitaux battent le plein. Le train de vie de l’Etat et surtout celui des institutions atteint des niveaux en franchissant toutes les lignes rouges, les députés grossement payés. En considérant la situation de sinistre que traversent 7 millions de nos compatriotes, que fait le gouvernement », s’interroge-t-il.

De ces jours, les déplacés du M23 vivent de quelques assistances insignifiantes des bienfaiteurs et humanitaires. Situation similaire dans l’Ituri où, là aussi, les Congolais victimes des affres de la guerre crèvent de faim et de maladie.

Charles Mapinduzi

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