L’opposition congolaise à l’Assemblée nationale promet d’être trop regardante pour bloquer toutes les velléités qui tendront à modifier la constitution congolaise.
La promesse est du député Christian Mwando qui vient à peine d’être désigné par ses pairs comme président du groupe parlementaire Ensemble pour la République.
« J’ai été désigné par les collègues comme président du groupe parlementaire de l’opposition Ensemble. Je crois que le groupe parlementaire a pour objectif, d’abord, de maintenir la flamme de la population parce que nous sommes quand même les véritables élus sans contestation, et d’essayer de maintenir le cap pour que l’opposition, la contradiction, continue à être présente », a dit, mardi 26 mars dernier, l’ex-ministre du Plan avant de préciser :
« Nous serons également les gendarmes des citoyens, de la population auprès du gouvernement et auprès du bureau de l’Assemblée nationale, de manière à ce que tout ce qui est attendu par la population soit rappelé constamment aux gestionnaires, aux gens qui sont au pouvoir, de manière à ce que, tant soit peu, le pays puisse rester sur le bon rail. Nous allons également veiller à ce que notre constitution soit respectée et surtout que notre constitution ne soit pas modifiée de manière indue ».
Il est à rappeler que la Chambre basse du Parlement est entièrement dominée par des députés Tshisekedistes. Plus de 400 élus sont de la mouvance au pouvoir alors qu’une vingtaine seulement sont issus de l’opposition.
Dans l’opinion, on redoute l’absence de contradiction et le retour au parti unique où seul les tenants du pouvoir dicteront à la nation la marche à suivre selon que leur humeur l’aura exigé.
Dans ce contexte particulier, des soupçons de modification de la constitution pour maintenir Félix Tshisekedi au pouvoir se sont multipliés ces derniers mois. A en croire certaines sources, le régime aurait tendance à s’appuyer sur son poids politique pour s’éterniser et rester sur le trône au delà de 2 mandats comme le prévoit la loi fondamentale.
D’ailleurs, cela sera à l’origine du nouveau barème salarial des députés nationales qui devraient passer de 21 mille dollars à 33 mille. Une façon pour le pouvoir de gâter les élus afin de réussir à les manipuler le moment venu et ainsi parvenir à faire sauter des verrous des articles verrouillés.
Charles Mapinduzi