Personne ne l’aurait cru. Ni même ses très proches. Le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 qui a pourtant critiqué sévèrement le processus électoral en cours, vient d’être annoncé candidat à la présidentielle prévue en fin d’année.
Martin Fayulu participera bel et bien aux prochains scrutins. Les doutes qui entouraient sa candidature viennent d’être dissipés par Devos Kitoko, secrétaire général du parti ECIDE.
« L’élection présidentielle est un contrat entre un peuple et un homme. La victoire à la présidentielle n’est pas la somme des voix des députés alignés. Martin Fayulu sera candidat. Je battrai campagne pour lui », défend le secrétaire général de l’ECIDE.
Pour nombre d’observateurs, ceux qui ont cru en Martin Fayulu comme étant un homme des convictions doivent se raviser. Lui qui a pourtant appelé ses membres à ne pas se porter candidats aux législatives, a décidé d’entrer dans la course alors que le préalable qu’il avançait n’a pas été rencontré par la CENI.
En effet, au moment où les Katumbistes et d’autres acteurs de l’opposition décidaient d’aller aux élections en dépit du contexte entouré par des soupçons de fraude, Martin Fayulu, lui, exigeait la révision du fichier électoral par un groupe d’experts étrangers neutres. Pour lui, ceci était la condition sine qua non pour que son camp aille aux élections organisées par la CENI.
Des murmures sont notés au sein de l’ECIDE et de la coalition Lamuka. Les partisans de Fayulu se sentent trahis par leur leader qui les a noyés.
Charles Mapinduzi
