Les cris plaintifs venaient déjà de tous les bords pour appeler les autorités congolaises à agir et à sauver la situation qui empirait de plus en plus.
Pour relier Kinshasa ou encore les provinces, des Congolais étaient maintenant contraints de transiter par l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda ou encore le Congo Brazzaville, avec toutes les conséquences y relatives.
D’ailleurs, suite à la carence des vols, une femme a même perdu la vie le jeudi dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, elle qui devrait se rendre à Lubumbashi. Par ailleurs, nombreux autres citoyens sont restés coincés en plusieurs endroits du pays, faute d’avions disponibles.
A en croire une source proche du dossier, Kinshasa a finalement décidé de débloquer 10 millions de dollars dans un premier temps, question de permettre à Congo Airways de reprendre son vol. Ce montant devrait aider au leasing de 2 avions ainsi que d’autres acquisitions alors que d’autres aéronefs seront en check, indique-t-on.
Mais en dépit de cette mesure de sauvetage, des Congolais attendent toujours plus de la part des autorités congolaises. Ils veulent voir la République se doter des avions.
« Nous sommes vraiment incapables de nous acheter des avions pour nous-mêmes ou nous sommes aussi sous embargo de ce côté là », se questionne un internaute.
De ce jour, seul CAA a le monopole du transport aérien. Mais, face à la forte demande, elle ne parvient pas à répondre aux attentes.
Charles Mapinduzi