Les Congolais devraient peut-être apprendre à s’y habituer. Car, rien à faire. Sur appel des leaders politiques, des citoyens ont choisi de « consolider les acquis » en maintenant Félix Tshisekedi à la tête du pays.
Dans ses tournées à travers le pays en décembre 2023, ce dernier promettait de ne plus jamais recommettre les erreurs du passé. Mais, on a vite compris que c’était un discours de campagne, une démagogie pour faire main basse sur les voix des plus crédules d’entre les Congolais qui devraient se rendre aux urnes à ce temps-là.
Une fois le second mandat accroché et mis en poche, le dirigeant congolais ne pense nullement plus à ses promesses. Car, pour les Congolais, parmi les erreurs du passé qui ne devraient plus être commises, il y a ces voyages improductifs du président de la République qui coûtent cher au trésor public.
De ces jours, depuis février 2023, Félix Tshisekedi a effectué 16 voyages en dehors du pays, alors qu’aucune des provinces qui l’ont élu n’a été visitées jusqu’ici. Les Congolais s’interrogent sur l’apport de ces déplacements qu’ils prennent finalement pour des promenades de santé.
Comme on le sait, le chef de l’Etat revient fraîchement d’une tournée européenne. Il s’est rendu à Berlin (Allemagne), à Paris (France) puis à Bruxelles (Belgique) et devrait par la suite séjourner en Hongrie. Cette dernière étape a été recalée, interrompue, selon la présidence, par l’attaque qui a fait 16 morts dans un camp de déplacés à Goma. Mais, rentré au pays, Tshisekedi n’est toujours pas entendu sur l’affaire.
Et, au moment où des populations victimes de cette attaque à la bombe espèrent accueillir finalement leur président pour le réconfort, le chef de l’Etat est de nouveau annoncé en Chine pour une visite privée, à en croire une source bien introduite. Ici, il doit assister à un mariage de sa nièce, fille de son frère.
Après cette étape, Félix Tshisekedi pourrait également prendre le vol pour Amsterdam, au Pays-Bas où il devrait participer à une conférence. Notre source rapporte même que l’équipe d’avance du président congolais a même déjà précédé.
Suite au murmure des Congolais, Kinshasa a même déjà interdit que les avions de Félix Tshisekedi soient tracés afin que ses destinations ne soient pas dévoilées au pays. Il y a peu, il a passé près d’une semaine dans un pays que personne ne connait, à part ses proches.
Au rythme avec lequel le président s’engage dans ses déplacements hors-frontières nationales, on est en droit de se demander s’il a décidé de diriger le pays de l’extérieur.
Charles Mapinduzi
