Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les autorités de Kinshasa. Alors que la présidentielle est à seulement 4 mois, des erreurs qui risquent d’être fatales continuent de s’accumuler.
D’abord, la brûlante affaire de Chérubin Okende. Jeune Afrique qui a accédé à une note des services de renseignements a fait des révélations troublantes qui n’arrangent pas du tout les affaires à la cité de l’Union africaine. Tout a clairement été démonté que l’opposant a été tué à mains nues par des proches du chef de l’État pour une simple question de propriété que le défunt a acquise à Mont Fleury, à Kinshasa.
Au moment où la lumière peine à être faite sur la question, un dossier très brûlant vient de s’inviter : le massacre de Goma. La Garde républicaine chargée de protéger le président est responsabilisée dans le carnage d’une quarantaine de Congolais qui tentaient de manifester pour le départ de la Monusco.
Il s’agit là de 2 dossiers trop sensibles que la communauté internationale, y compris les opposants congolais ne tarderont pas à exploiter pour clouer au mur le régime. Déjà, l’ONU dit attendre des enquêtes exhaustives.
Comme du temps de Kabila, le chef de l’Etat était considéré comme comptable de tous les dérapages des services de sécurité. Tshisekedi doit-il donc être pris pour responsable de ce qui se passe? C’est le moins qu’on puisse dire, à moins qu’il décide de tirer son épingle du jeu en punissant avec sévérité les auteurs matériels dont le gouverneur militaire Constant Ndima qui aurait donné les ordres.
Mais, en attendant, il s’agit d’un tableau qui vient assombrir davantage les pas du régime alors que le pays doit se choisir de nouveaux dirigeants. Tôt ou tard, ces crimes pourraient être portés par quelqu’un et Félix Tshisekedi qui dirige ne pourrait pas s’en sortir indemne.
Charles Mapinduzi