Depuis que les autorités congolaises ont menacé de contraindre le M23 à quitter le sol congolais, les 2 parties observent chacune secrètement et avec attention les actions, les discours de l’autre.
Le dimanche 1 octobre, un groupe d’autodéfense a attaqué les positions des rebelles à Kirolirwe, Kibarizo, Busumba et Kirumbu au Nord-Kivu. Ici, les assaillants pro-rwandais ont encaissé des pertes énormes dans leur rang.
Très vite, Bertrand Bisimwa, président du M23, a récupéré la situation puis a chargé l’armée congolaise d’avoir attaqué.
« Le gouvernement de Kinshasa vient de mettre en exécution sa menace. La coalition gouvernementale attaque les localités de Kirolirwe, Kibarizo Busumba et Kirumbu. Cette reprise des hostilités est la suite des décisions irresponsables et antisociales de monsieur Tshisekedi. Nous prenons en témoin la communauté nationale et internationale, en particulier les États membres de l’EAC pour que le gouvernement congolais porte l’entière responsabilité des conséquences de cette guerre dont la finalité est de compromettre la tenue des élections », écrit-il.
Mais, les FARDC, elles, rejettent en bloc ces allégations qu’elles considèrent comme mensongères.
« L’armée rwandaise opérant sous le label du M23 vient de simuler une attaque à Kirolirwe dans le territoire de Masisi ce dimanche 1er octobre pour justifier ses interventions belliqueuses et ses multiples violations du cessez-le-feu. Les FARDC restent et demeurent respectueuses du cessez-le-feu, respectant ainsi les engagements pris par les chefs d’Etat de la sous-région. Les FARDC rejettent l’accusation du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise », réagit Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu.
Mais, au propre comme au figuré, les 2 camps de regardent du coin de l’œil. À Kinshasa, le gouvernement a affirmé qu’il ne sera jamais question de dialoguer avec les assaillants et qu’il fera tout pour que les civils congolais à Rutshuru, Masisi et Nyirangongo puissent être enrôlés et aller au vote.
Face à la menace, le M23 a clairement exprimé son agitation. Il a renforcé ses rangs par des recrutements et dit être prêt à affronter la force gouvernementale.
Charles Mapinduzi