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RDC : au Nord-Kivu, les Wazalendo et les détenteurs illégaux d’armes préparent-ils le lit à l’entrée du M23 à Goma?

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Le M23 est aux portes de Goma (Nord-Kivu). En dépit de ses nombreuses exactions contre les civils depuis plusieurs mois, celui-ci se présente comme un mouvement libérateur pour sauver les Congolais de la gestion de Félix Tshisekedi, dit-il.

Mais, les citoyens ont encore des plaies béantes et n’ont pas encore oublié les aventures meurtrières de l’AFDL, du RCD, du CNDP et du M23 en 2012, ces rébellions fabriquées par le Rwanda pour déstabiliser le Nord-Kivu.

La preuve est cette mobilisation tous azimuts pour empêcher l’avancée de ce groupe armé vers Sake et Goma. A l’unanimité, les ressortissants de l’Est semblent debout pour dire non aux velléités bellicistes et expansionnistes de Kagame en République démocratique du Congo.

Cependant, malheureusement, l’attitude aussi bien des autorités congolaises que celles des détenteurs illégaux d’armes risque de légitimer le mouvement porté par Corneille Nanga et Bertrand Bisimwa.

D’une part, Goma est complètement asphyxié sur le plan économique. Le prix des produits de première nécessité a diablement galopé et les denrées alimentaires se sont rarefiées. La vie dans la ville est devenue intenable. Les routes qui relient Goma au reste du Nord-Kivu sont coupées depuis plusieurs mois maintenant et l’accès y est difficile, voire impossible.

Autour de la ville, les déplacés crèvent de faim : ni nourriture, ni médicaments, sans eau et sans couvertures, ces derniers sont contraints de faire face au froid et à toutes les intempéries. Le gouvernement congolais n’intervient que rarement et à peine pour donner une quantité dérisoire de vivres à ces vulnérables.

Mais, dans ce chaos, Goma s’est transformé en un vrai théâtre des violences. Des morts s’y comptent régulièrement tel des cailloux ramassés sur la chaussée. Si on se limite aux cas très récents, le mercredi 10 avril, la ville s’est réveillée sous le choc, avec 5 corps des personnes assassinées par arme à feu.

Puis, dans la soirée du même jour, au moins 3 autres ont été abattus en pleine rue lors d’un braquage à l’endroit communément appelé « Entrée-président », près du gouvernorat. Des blessés ont aussi été déplorés.

Au regard de la détérioration de la situation ces derniers mois, les Gomatraciens sont d’avis que l’espérance de vie est désormais de 24h. Si on ne meurt pas aujourd’hui, on n’est pas sûr de survivre le lendemain, se disent-ils.

Ceux qui sont pointés du doigt dans cette cacophonie sécuritaire sont ces animateurs des milices locales dits abusivement Wazalendo qui opèrent désormais librement dans la ville et imposent leur dictat sous le regard impuissant de l’autorité publique. Ces jeunes sont responsables de plusieurs cas d’assassinat depuis qu’ils vagabondent dans la ville sous prétexte d’être engagés contre le M23.

Sont-ils en train de préparer le lit au M23? C’est toute la question. La population de la ville de Goma qui est coincée entre la faim et la criminalité urbaine risque de se tourner vers l’agresseur pour la sauver de la situation dans laquelle elle est abandonnée par le gouvernement, à la merci des détenteurs d’armes.

La crainte est de plus en plus grande et dans l’opinion, Kinshasa est vivement appelé à changer la donner pour éviter que le M23 soit pris pour le libérateur à cause de la situation économique et sécuritaire sciemment créée.

Charles Mapinduzi

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