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RDC : ce que les Congolais ne savent pas sur Vital Kamerhe !

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Après des tractations, des doutes, des craintes, des incertitudes, l’Union sacrée a finalement choisi Vital Kamerhe pour qu’il soit le prochain président de l’Assemblée nationale, succédant ainsi à Christophe Mboso qu’il a battu au cours des primaires organisées le mardi 23 avril au Palais du peuple. Le président de l’UNC revient ainsi au perchoir de la Chambre basse, perchoir qu’il a perdu en 2009 après avoir été poussé à la démission par Joseph Kabila.

Que doit-on finalement savoir sur Vital Kamerhe ? Il s’appelle Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi. Fils de Constantin Kamerhe Kanyiginyi et Alphonsine Nemberwa, originaire de Walungu, marié à madame Amida Shatur avec qui ils ont 14 enfants, il est né le 4 mars 1959 à Bukavu, au Sud-Kivu, dans l’est du pays. Économiste de formation, Kamerhe est un des acteurs clés de la politique congolaise de ces 2 dernières décennies. Il est un vrai polyglotte qui maîtrise globalement les 4 langues nationales du Congo : le kikongo, le lingala, le swahili et le tshiluba, y compris certains autres langues étrangères dont l’anglais.

Il fait son école primaire à Bukavu puis à Goma (Nord-Kivu). Puis, il la poursuit à Ngandajika, au Kasaï Oriental. Il débute son école secondaire à Kikwit dans le Bandundu et est alors en 3e et 4e scientifique, option math-physique. Sa famille déménage à Kananga (Kasaï Occidental). C’est là où il obtiendra son diplôme d’État en 1980. La même année, il s’inscrit à l’université de Kinshasa où il obtient un diplôme de licence en sciences économiques en 1987. Le 4 octobre 2019, Vital Kamerhe défend en anglais sa thèse de doctorat en Grèce.

Entre 1987 et 1995, il est assistant chargé des cours à la faculté des sciences économiques à l’université de Kinshasa. Après 10 ans comme assistant, il se lance en politique en adhérant à l’UDPS. Ce qui lui permettra d’occuper plusieurs fonctions dans divers cabinets ministériels à un rythme très accéléré.

À l’arrivée de Laurent Désiré Kabila au pouvoir, Vital Kamerhe se rallie au nouveau régime. À ce temps-là, il est alors nommé directeur administratif et financier dans le cabinet du général Denis Kalume Numbi, responsable du service nation pour la production agricole.

Au déclenchement de la deuxième guerre du Congo en 1998, Kamerhe fait alors connaissance de Joseph Kabila lors de la défense de l’aéroport de Kinshasa. À la mort de Désiré Kabila en 2021, Kabila fils prend le pouvoir. Ce dernier amorce par la suite des démarches pour lancer les négociations avec les adversaires du Congo : le dialogue inter-congolais. Vital Kamerhe est alors nommé commissaire général du gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la Région des Grands-Lacs, un poste stratégique. Au terme du dialogue inter-congolais, Vital Kamerhe obtient le poste de ministre de la presse et de l’information de la transition de 2003 à 2004.

Le 31 mars 2002, à Kinshasa, est fondé le PPRD. Il est alors nommé secrétaire général en juillet 2004 avec comme mission d’organiser la campagne de Joseph Kabila pour les élections de 2006. Le 10 mars 2006, il rend public un livre intitulé « pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila », dans lequel il fait l’apologie de l’ex-président.

Grâce au succès obtenu lors de la campagne électorale de Kabila, Vital Kamerhe est élu député national dans sa province, à Bukavu. En décembre 2006, il es élu président de l’Assemblée nationale. Mais, une opération conjointe entre la RDC et le Rwanda est lancée entre le 20 janvier et le 27 février 2009 pour traquer les rebelles FDLR. Cette opération secrète avait été négociée entre Kabila et Kagame. Kamerhe s’y opposa publiquement en dénonçant le fait que le Parlement n’ait pas été saisi. Suite à cela, Kamerhe sera poussé à la démission de la tête de l’Assemblée nationale le 26 mars 2009.

Le 14 décembre 2009, il démissionne du PPRD puis crée l’UNC puis dira par la suite qu’il avait menti à la population de Goma en 2006 en l’appelant à voter pour Kabila. En novembre 2011, il participe à l’élection présidentielle comme candidat en opposition au président sortant d’où il sortira 3e avec 7,74% après Kabila et Étienne Tshisekedi.

En novembre 2018, Vital Kamerhe qui doit participer à une nouvelle présidentielle prévue le 30 décembre, retire sa candidature en faveur de Félix Tshisekedi à la suite d’un accord entre les 2 hommes, accord selon lequel le premier deviendrait premier ministre en cas de victoire du second et le premier serait candidat-président en 2023.

Dans la nuit du 19 au 20 janvier 2019, Tshisekedi est proclamé vainqueur de la présidentielle puis nommera, le 25 janvier, Vital Kamerhe, comme directeur de cabinet. Mais, le 8 avril 2020, après avoir piloté le programme de 100 jours du président, le président de l’UNC es placé en détention provisoire à la prison centrale de Makala, accusé de détournement. Le 11 juin 2020, le procureur général requiert contre lui 20 ans de prison et demande que l’accusé rembourse les sommes présumées.

Plus tard, après près de 2 ans, Vital Kamerhe sera acquitté par la justice puis, en mars 2023, il est nommé ministre de l’Economie nationale. Membre du présidium de l’Union sacrée, la famille politique au pouvoir, il enviera de reprendre la tête du bureau de l’Assemblée. Le mardi 23 avril 2024, à l’issue des primaires organisées, il battra ses challengers Christophe Mboso et Bahati Lukwebo. Sauf par magie, Vital Kamerhe est de facto futur président de la Chambre basse étant donné l’absence de l’opposition politique qui n’a qu’une vingtaine d’élus au parlement.

Charles Mapinduzi

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