Félix Tshisekedi doit déployer tout son arsenal pour espérer convaincre les Congolais. Son quinquennat est jugé improductif et sans effet par des Congolais qui militent pour le changement.
D’ailleurs, dans ses tournées [tournées de Tshisekedi] dans une partie du Kongo Central, certains jeunes lui ont rappelé la ponction qui avait été faite par la taxe RAM mais dont la destination des fonds n’est connue de personne, à part ceux qui en ont bénéficié. D’autres encore ont crié « moyibi » (voleur en swahili) ou « zoba » (idiot en lingala).
Des observateurs soutiennent que le chef de l’État sortant n’a pas de discours à tenir, tant il a tenu des milliers de promesses non réalisées. C’est peut-être même la raison, estiment-ils, qu’au lieu de parler de ses actions à la tête du pays, Félix Tshisekedi s’en prend plutôt à ses challengers dont Moïse Katumbi.
« Un président candidat à sa propre succession se focalise sur ses réalisations, les projets à parachever, les perspectives d’avenir s’il est réélu. Lui n’en a pas. Vous voulez que ses conseillers lui introduisent quoi dans sa bouche comme discours? », commente un internaute qui note que le chef de l’Etat s’en prend plus à ses adversaires qu’à expliquer ses réalisations.
Et, dans ce contexte où Félix Tshisekedi peine à se faire consommer lors de ses tournées électorales, Corneille Nanga décide de remuer le couteau dans la plaie.
L’opposant en exil accuse le président sortant d’avoir embrasé l’ex-Province Orientale.
« La Tshopo, l’Ituri, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé ont été punis de Tshilombo par méchanceté. Pour écraser notre peuple, il y a instauré des administrations tribalistes (Ituri et Tshopo) pour sucer les richesses au profit de sa famille politique« , a-t-il écrit dans un communiqué parvenu à la presse.
L’ex-président de la CENI rappelle l’activisme des groupes armés et les confits communautaires, l’absence des routes et d’infrastructures, de l’électricité, etc.
« Monsieur Tshilombo a fécondé des groupes armés opérationnels dans la région pour déshydrater l’économie de l’espace, exterminer les autochtones et intensifier les souffrances des habitants. Une méchanceté tshilombo tellement nocive qu’elle n’a de pitié pour aucune de nos communautés. Cinq années de dure colonisation sans aucune infrastructure, sans route et rien. Kisangani a été sanctionnée d’une privation délibérée de l’énergie électrique et d’un conflit communautaire inventée de toute pièce par la gouverneure tribale de la Tshopo à Lubunga pendant que Bunia est contrainte de compter continuellement ses morts dans une théâtralisation d’un État de siège affairiste« , écrit l’opposant.
Partant de ce qui précède, au moment où Moïse Katumbi ratisse large dans la contrée et que Tshisekedi devrait s’y rendre selon son programme de campagne, Corneille Nanga appelle les Congolais de l’ex-Orientale à se méfier du candidat de l’Union sacrée.
« Notre mot d’ordre dans la Tshopo, l’Ituri, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé : plus jamais des Tshisekedi au pouvoir. Avant son départ cette fin d’année, Félix Tshisekedi doit restituer publiquement aux Congolais les 900 millions de dollars de RAM, 800 millions de Tshilejelu, 600 millions du programme de 100 jours, etc.«
Charles Mapinduzi
