Les élections des sénateurs et des gouverneurs sont projetées en avril prochain. Cependant, comme personne ne l’ignore, ces scrutins ont souvent été arrosés par une corruption qui fout la trouille.
Sans se faufiler, des députés provinciaux tranchent dans les coulisses qu’il s’agit des rendez-vous à ne jamais rater, rendez-vous pendant lesquels il faut amasser des moyens pour payer les dettes, se faire des économies, se procurer voitures et maisons.
A quelques jours de la tenue de ces élections, Félix Tshisekedi a parlé à la ministre de la Justice et garde des sceaux afin que l’attitude de « grands électeurs » soit réglementée et que ce comportement soit puni si jamais il s’enregistrait de nouveau. Ainsi a-t-il instruit Rose Mutombo de sévir contre ceux qui se meconduiront.
« Le chef de l’Etat a demandé à madame Mutombo d’échanger avec le procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse attirer l’attention de différents procureurs généraux sur tous ces bruits de corruption », relaie la presse présidentielle.
A son tour, la ministre de la Justice a prévenu tous ceux qui se saliront les mains en s’embourbant dans un dossier de corruption lors des sénatoriales et des gouvernorales.
« Cela doit s’arrêter. On ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert. Il faut qu’il y ait des sanctions sévères pour tout celui qui sera attrapé en train de monnayer sa voix », a-t-elle dit à la presse.
Il faut rappeler qu’initialement prévues respectivement pour le 31 mars et le 7 avril prochain, les élections des sénateurs et celles des gouverneurs ont été reportées de 3 semaines.
Le calendrier remanié, tel que publié par la CENI, prévoit la tenue des sénatoriales le 21 avril et le vote des gouverneurs le 28 du même mois.
Mais, nombreux craignent que la corruption refasse surface et que la justice qui est d’ores et déjà réputée malade par le chef de l’Etat, ne sache rien y faire.
Charles Mapinduzi
