Le parti au pouvoir en République démocratique du Congo est l’un des plus problématiques. Alors qu’elle gère le pays depuis près de 5 ans, l’UDPS agit comme une formation de l’opposition où elle a milité pendant 37 ans.
D’un côté, des cadres au sein du parti se destituent entre eux ou se désavouent, de l’autre, ils se déchargent sur leurs partenaires ou leurs adversaires politiques sans la moindre hésitation, sans remords ni regrets. Peut-être est-ce même pour cela que certains radicaux vont jusqu’à affirmer que l’UDPS n’était bonne pour le pouvoir mais pour l’opposition suite à ses agissements désobligeants.
Aujourd’hui, le parti au pouvoir fait encore parler de lui. Augustin Kabuya qui en est secrétaire général, a décidé de gronder ses membres au sujet d’une méconduite qui n’aurait pas pu être portée au grand public pour un parti politique civilisé et digne de ce nom.
À travers un communiqué lu par Partisan-rdc.net, Augustin se plaint puis exprime ses regrets de constater que ceux qui ont bénéficié des postes au nom de l’UDPS n’apportent plus leur contribution estimée à 10% de leur salaire.
« Avec peine, nous remarquons que d’autres membres présents dans des institutions, entreprises du portefeuille de l’Etat et autres structures publiques s’obstinent à ne pas s’acquitter de leur obligation de versement de 10% de leur rémunération au profit du Parti », écrit-il dans son document.
Puis, il dénonce le fait que nombreux responsables de l’UDPS qui sont en postes de l’Etat n’ont fait qu’engager leurs membres de famille, plutôt que des membres du parti.
« Avec regret, nous constatons que certains membres bénéficiaires d’emploi de commandement ou de direction au nom du parti, font engager systématiquement leurs membres de famille dans les services de l’Etat dont ils ont la gestion ou la direction en lieu et place des membres du parti », dénonce le no1 de l’UDPS.
Pour nombre d’analystes, cette situation aurait pu être réglée en interne sans être balancée sur la place publique à l’instar d’autres partis politiques responsables. Mais, se ravisent-ils, sous ce régime, le parti de la 10e rue Limete semble permis.
Charles Mapinduzi