Moïse Katumbi est finalement arrivé ce lundi 4 septembre à Kongolo, dans le Tanganyika où il poursuit sa tournée politique dans l’ex-Katanga. En marge, l’opposant a traîné une foule immense de ses partisans qui espèrent le voir remporter la prochaine présidentielle à laquelle il compte participer.
Depuis des mois, l’ancien gouverneur du Katanga appelle ses fidèles à rester éveillés alors que les scrutins approchent. Ceci permettra de changer, dit-il, le destin de la République démocratique du Congo.
Au regard de la mobilisation populaire qui a entouré l’événement, on peut affirmer qu’il s’agit d’une bataille lancée, celle d’éjecter Félix Tshisekedi de son poste. Même si officiellement la campagne électorale n’a pas encore débuté et qu’il faut encore 4 mois pour que les scrutins soient organisés au pays, Moïse Katumbi semble déjà en pleine campagne électorale.
Après avoir raté le rendez-vous de décembre 2018, l’ancien Kabiliste se montre décidé à devenir président de la République, quoi que cela lui coûte.
Il reste à noter que Moïse Katumbi s’est récemment détaché de Félix Tshisekedi qu’il a rejoint au sein de la coalition gouvernementale, l’Union sacrée, en fin 2020. Son rapprochement avec le chef de l’État avait notamment permis au régime en place de débouter le FCC de Joseph Kabila.
Mais, 2 ans après, l’ancien gouverneur s’est émancipé et a rejoint l’opposition en critiquant vertement la gouvernance de Tshisekedi qu’il juge chaotique. Aujourd’hui, Moïse Katumbi se présente comme la seule alternative pour changer la donne en République démocratique du Congo.
Cependant, un projet de loi, la Loi Tshiani, le vise. L’esprit de celle-ci soutient que seul les citoyens dont les pères et les mères ont des origines congolaises peuvent briguer la présidence. Or, le père de Katumbi a des origines grecques. Ce qui sous-entend que si le projet de loi est examiné puis voté au Parlement, Katumbi n’aura plus de chance de diriger le Congo.
Charles Mapinduzi