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RDC-désignation d’un porte-parole de l’opposition : Le camp Martin Fayulu demande à Félix Tshisekedi d’aller se faire voir

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Réponse du berger à la bergère. Félix Tshisekedi qui, au cours de 5 dernières années, n’a guerre favorisé la désignation d’un porte-parole de l’opposition, a donné l’impression qu’il y tenait lors de son discours d’investiture le 20 janvier dernier.

« […] en tant que garant de la cohésion nationale, j’y veillerai, au même titre que j’exhorterai le parlement à assurer l’effectivité du rôle de porte-parole de l’opposition que cette dernière voudra bien désigner conformément à la constitution« , a-t-il dit dans son allocution.

Cependant, les opposants qui continuent de critiquer un processus électoral opaque qui n’avait que comme objectif de maintenir le président sortant, ne l’entend pas de cette oreille. Le camp Fayulu, principalement, dit être non portant.

Sur RFI ce lundi 22 janvier, Prince Epenge soutient qu’accepter cette démarche de Félix Tshisekedi sera une façon implicite d’avaliser les résultats des élections du 20 décembre.

« Désigner un porte-parole de l’opposition, c’est reconnaitre la victoire de Félix Tshisekedi« , a-t-il dit.

Comme tout dirigeant qui tient à gouverner sans accrocs, Félix Tshisekedi serait bien dans la démarche de fragiliser l’opposition. Sans surprise, il pourrait bien penser à débaucher certains maillots faibles ou à en désigner un porte-parole en se servant des opposants qui ne pèsent pas sur le plan national.

Mais, ce qui est sûr, le régime devrait se préparer à faire face à une opposition qui se radicalise et s’organise peu à peu. Car, si le camp Fayulu tranche qu’il n’est pas disposé à reconnaître la victoire de Tshisekedi, Moïse Katumbi, lui, promet de donner sa position sur le sort que les députés d’Ensemble réserveront à la future Assemblée nationale.

Il n’est donc pas exclu que le parti de Moïse Katumbi refuse de siéger pour ne pas donner du tonus au quinquennat acquis à l’irrégulière.

L’on craint ainsi que le pays prenne le virage vers un parti unique, l’Union sacrée s’étant établi comme seule mouvance à bord qui dicte la marche à suivre au reste du pays.

Charles Mapinduzi

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