Denis Kadima a rendu publics les résultats des législatives nationales. Sans surprise, l’Union sacrée de Félix Tshisekedi arrache la quasi-totalité des sièges alors que l’opposition n’en revient qu’avec une vingtaine d’élus seulement.
Par ailleurs, quelques faits sont marquants. Quatre d’entre les 7 candidats à la dernière présidentielle et qui s’étaient portés candidats aux législatives sortent du lot et signent leur présence à l’Assemblée nationale.
Il s’agit entre autres de Constant Mutamba élu à Lubao, Matata Ponyo à Kindu, Jean-Claude Baende à Mbandaka et Adolph Muzito à Kikwit.
Mais, doit-on dire que ceux-ci n’étaient pas encore présidentiables? Peut-être que si, peut-être que non.
En effet, comme les 26 autres en lice, les 4 acteurs politiques rêvaient de la présidence de la République. Ils tenaient à remplacer Félix Tshisekedi et espéraient que les Congolais leur feraient confiance en leur donnant la possibilité de présider à la destinée du Congo.
Cependant, dans les urnes, ils sont quasiment passé inaperçus, même si l’ont doit avouer que les irrégularités et la fraude sciemment entretenues ont joué en faveur du candidat du régime.
En perdant lors de la présidentielle (sauf Matata Ponyo qui s’était désisté pour Moïse Katumbi), ces candidats élus à la députation nationale ont-ils alors prouvé leur niveau ? Ont-ils démérité ? Ne sont-ils que « députables », mais pas « présidentiables »?
Il est bien prématuré d’affirmer cette hypothèse. Car, Félix Tshisekedi arrivé premier selon les résultats de la CENI a bénéficié d’une vaste coalition de plus de 500 partis politiques, y compris tous les leaders qui les président.
Puis, il a développé une campagne de sape contre son principal challenger. Ce qui lui a valu d’arracher un certain nombreux de voix auprès de ceux qui ont cru en son discours d’intoxication.
Quand à Moïse Katumbi, outre ses impressionnants moyens financiers, a été rejoint par d’autres poids lourds de la politique congolaise : Seth Kikuni, Matata Ponyo, Delly Sesanga, Franck Diongo, etc.
Vu sous cet angle, ces autres ambitieux qui évoluaient en solo ne pouvaient logiquement être mis sur une même balance que ceux qui ont milité en coalition et surtout le candidat qui s’est servi de tout ce qui lui confère le pouvoir pour se faire élire.
Charles Mapinduzi