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RDC : entre le régime Tshisekedi et le cardinal Fridolin Ambongo, c’est la guerre !

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En République démocratique du Congo, à chaque régime, son cardinal. Si Mobutu a fait face au coriace Joseph-Albert Malula et que les Kabila ont respectivement confronté les cardinaux Frédéric Etsou et Monsengwo, Félix Tshisekedi a Fridolin Ambongo.

Comme dans ses habitudes, avec ses piques mordantes et impitoyables, l’archevêque de Kinshasa ne donne pas de cadeaux au régime en place. Tout comme bien avant l’avènement de Félix Tshisekedi, l’ancien évêque de Mbandaka ne donnait aucun répit à Joseph Kabila.

Les récents tirs du prélat remontent à la soirée pascale. Sans aucun contour, Fridolin Ambongo a vertement critiqué la gouvernance actuelle, allant jusqu’à affirmer que le Congo était aujourd’hui dans un état comateux.

« Une bonne partie de notre pays est déjà occupée dans l’est. Pendant que nous tenons des discours, les autres occupent notre pays. Ils sont en train de venir, nous tenons des discours ici comme si tout allait bien. Ils avancent. Nous sommes aujourd’hui constitués en esclaves dans notre pays, particulièrement à Kinshasa. Ce ne sont plus les Congolais qui ont le contrôle de l’économie. C’est avec la complicité des autorités de notre pays. Notre pays est un grand malade dans un état presque comateux« , a-t-il déclaré avant d’estimer que ceux qui rejoignent le M23 étaient poussés par les gestes d’indifférence du gouvernement face à tous ces défis.

Puis, au sujet de la nomination de Judith Suminwa Tuluka, le pasteur de l’Eglise catholique en RDC a exprimé de vives craintes.

« Je crains que le nouveau gouvernement soit aussi éléphantesque que le sortant. Le problème du Congo : 70 % du budget est utilisé uniquement pour l’entretien de la classe politique, les 30 % qui restent, c’est pour les 80 millions de Congolais. L’État n’a plus les moyens de sa politique pour rendre des services à la population« , dit-il.

A Kinshasa, ces positions tranchées du cardinal Ambongo ne sont pas passées inaperçues. Par la bouche de son porte-parole, le gouvernement congolais espère que le prélat va éclairer son opinion qui donne l’impression d’encourager les Congolais à prendre les armes contre le pouvoir.

« Les propos tenus par le cardinal le jour de Pâques sont extrêmement graves. Surtout qu’ils viennent d’un chef religieux de son acabit. Quelles que soient les raisons, on ne peut soutenir des Congolais qui prennent des armes pour tuer leurs frères, sœurs, pères, mères et enfants. Ses mots peuvent être compris comme un encouragement, un soutien moral à ceux qui prennent cette voie alors que nous voulons sortir de ce cycle de violences« , alors réagit Patrick Muyaya.

Il faut tout de même noter que depuis la nuit des temps, l’Eglise catholique a toujours été debout contre les dérives des régimes qui se sont succédé. Mais, en dépit de la puissance, aucun régime ne l’a jamais emportée contre l’Eglise romaine.

Charles Mapinduzi

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